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4 apprentis décrochent le titre de Meilleur Apprenti de France Primeur

Primeur : un métier de passion pour mille et une applications

Le 28 juin dernier à Strasbourg, 4 jeunes apprentis Primeurs - Elya Pinto-Latrei, 17 ans, apprentie à la Ferme Ecole Graines d'Avenir (78) ; Fodé Camara, 18 ans, apprenti au CIFCA (75) - Clovis Monnet, 17 ans, apprenti au Campus de Groisy (74) et Moussa Diakité, 18 ans, apprenti au CIFCA (75), ont obtenu le prestigieux titre de Meilleur Apprenti de France, au terme de 4 heures d'épreuves intenses. 7 candidats, sur une centaine d'apprentis CAP Primeurs sélectionnés étaient en lice pour la finale nationale qui s'est déroulée à Strasbourg à l'occasion du 70e congrès des Meilleurs Ouvriers de France. Après un QCM sur le métier, la réalisation d'un étalage et un sketch de vente, ils ont été évalués sur leur capacité à valoriser les fruits et légumes à travers deux créations : un bouquet de fruits et deux Poke Bowl.

© Saveurs Commerce

Le concours MAF Primeur, lancé en 2020, fait suite à la création du CAP Primeur en 2018. Il valorise des jeunes en formation et promeut un métier souvent méconnu, mais riche en compétences. « Je tiens à saluer le courage et la volonté de l'ensemble des finalistes pour participer à ce concours », exprime Michel Bellanger, président de la commission nationale du concours MAF. « S'ils sont là aujourd'hui, c'est aussi que derrière il y a eu des parents, des formateurs et des professionnels qui se sont investis pour leur transmettre l'envie de se surpasser et la passion du métier ».

Plus qu'un titre, le concours de Meilleur Apprenti de France est une opportunité professionnelle décisive. Brigitte Delanghe, MOF Primeur et organisatrice du concours UMAF Primeur, en témoigne : « Ce titre est bien plus qu'une récompense : c'est un accélérateur de carrière. Nos lauréats n'ont que deux ans de formation et pourtant, ils ont déjà un savoir-faire que les employeurs recherchent. Avec ce titre, ils auront un avenir assuré, et certains ouvriront peut-être demain leur propre point de vente, en proposant des fruits et légumes sous toutes leurs formes, au service de la santé de tous. »

© Saveurs CommerceClovis Monnet

Portrait de Clovis Monnet, MAF au parcours inspirant
Parmi les lauréats, Clovis Monnet incarne cette nouvelle génération d'artisans curieux et polyvalents. Originaire de Haute-Savoie, il a fait son alternance chez Vincent Lacombe « Marché Pernoud » et s'est formé au Campus de Groisy auprès du couple Jean-Luc et Catherine Botti, primeurs depuis 35 ans, spécialistes du traiteur végétal et titulaires tous les deux du titre de MOF.

C'est la passion du chocolat qui a amené Clovis sur la route des fruits et légumes. Étonnant ? Pas tant que cela… « J'ai commencé par faire un CAP pâtisserie en 2 ans, puis me suis dirigé vers un CAP primeur en 1 an. J'ai choisi cette seconde formation afin d'élargir mes connaissances en fruits et légumes et de travailler mon relationnel avec les clients, ce que la pâtisserie ne m'a pas permis de faire étant donné que nous travaillons un peu à huit-clos, comme dans un laboratoire ».

L'objectif final de Clovis ? Enchaîner sur un CAP Chocolaterie pour ensuite ouvrir une chocolaterie orientée sur le fruit. Et pour réussir, la distinction de MAF est un atout. « Ce concours permet d'acquérir une certaine confiance en soi et d'augmenter sa polyvalence tout en apportant un regard plus constructif sur le métier de l'alimentaire », rapporte Jean-Luc et Catherine Botti. « Outre le plus que cela apporte sur mon CV, c'est une fierté que d'avoir pu représenter mon pays et ma région, la Haute-Savoie. J'imagine que le soin apporté à ma présentation et l'originalité des découpes à travers mon bouquet de fruits et le Poke bowl m'ont aidé à me différencier des autres concurrents », rajoute Clovis.

© Saveurs Commerce

Un métier polyvalent, qui gagne à être connu
Si le concours de MAF vise à déceler de jeunes talents, il a également pour objectif de mettre en lumière le métier de primeur, encore trop méconnu du jeune public : « Un primeur, c'est quelqu'un qui sait sourcer ses produits pour mieux les mettre en valeur et pour pouvoir conseiller ses clients. Le primeur va chercher directement ses produits dans sa région auprès des producteurs, à l'image du sommelier qui œuvre pour valoriser des terroirs. Nous connaissons nos produits et sommes capables d'en parler. Outre ces connaissances, nous devons être avenants, souriants et proposer un service supplémentaire tel que donner des recettes de cuisines pour mieux pouvoir vendre certains légumes. Notre métier est vivant, un métier de sensations où les couleurs et les goûts varient au rythme des saisons. Un primeur, c'est un passeur de nature, de saveur, avec pour mission d'apporter du bien-être et du goût à nos clients. C'est en somme un métier très complet et qui mobilise un certain nombre de compétences », rapportent Jean-Luc et Catherine Botti.

« Transmettre notre passion, c'est la base de notre métier. Nous emmenons nos élèves en maraichage et dans les vergers, afin qu'ils comprennent comment nous aidons la nature à nous offrir ce qu'elle a de meilleur. Nous avons des fiches produit de saison chaque semaine, qui mettent en avant les terroirs, les labels, les variétés et les bienfaits qu'elles nous apportent. Les fruits et légumes font partie de la base de notre alimentation, nous sommes un peu comme un métier-santé. Nous parlons aussi des filières et aidons les apprentis à mettre en avant la qualité des produits sans les dénaturer via des recettes simples. Quand on s'intéresse au sujet, on se rend vite compte qu'il y a matière à bavarder ! Nous essayons également de faire passer le message aux jeunes qu'un des gros avantages de notre métier est que ce qu'ils apprennent va leur servir toute leur vie, notamment les bienfaits des fruits et légumes qu'ils cuisineront pour eux ou pour leur famille ».

© Saveurs Commerce

Une profession en pleine mutation
Le métier de primeur a évolué depuis quelques années, comme peuvent en témoigner Jean-Luc et Catherine Botti depuis 35 ans dans le secteur des fruits et légumes : « La profession a connu un tournant depuis que la distinction de MOF existe. 2010 fut l'année qui marqua le premier examen dans notre filière. Aujourd'hui un primeur peut faire de la sculpture, de la théâtralisation des étalages, des corbeilles de fruits, des centres de table… on peut vraiment créer de superbes compositions, à l'image d'un artiste. Le métier de primeur est désormais un métier d'artisan. On peut aujourd'hui demander des services à un primeur que l'on demandait jadis à un traiteur. D'autre part, la clientèle et ses attentes changent. On cuisine beaucoup moins que dans le passé, ce qui offre de belles opportunités pour se diversifier dans la préparation de plats à déguster. C'est ce que nous faisions sur notre stand végétal. Nous proposions diverses salades et légumineuses, jus de fruits, des eaux aromatisées etc., le tout sans additifs ni conservateurs. Il y a tant à faire et à créer avec les fruits et légumes ».

© Saveurs Commerce

Primeur : des compétences complémentaires à d'autres métiers de bouche
Si le CAP Primeur prépare aujourd'hui comme son nom l'indique au métier de primeur, les compétences que permettent d'acquérir ce diplôme sont complémentaires à d'autres. Le CAP Primeur se destine donc de plus en plus à des professionnels qui travaillerons dans leur métier d'une façon ou d'une autre les fruits et légumes, à l'instar de Clovis. « Il y a toujours beaucoup de jeunes aux Journées Portes Ouvertes. Beaucoup sont par exemple intéressés par le métier de pâtissier, et pensent que celui de primeur se résume à mettre des fruits et légumes en rayon. Or, être pâtissier en sachant d'où provient sa matière première, et comment obtenir les meilleurs fruits au bon moment afin de pouvoir les sublimer au mieux dans ses créations culinaires est un sacré avantage. C'est ce que nous avons pu apporter à Clovis cette année. Clovis a fait le bon choix et a acquis une polyvalence qui lui donne un vrai plus. Nous avons toujours du mal à recruter pour ce métier de primeur. Nous nous orientons donc aujourd'hui vers ce croisement de diplômes et de métiers qui fait sens, pour que les jeunes viennent vers les fruits et légumes. Nous allons désormais frapper à la porte des différentes classes pour leur expliquer ce que le diplôme peut leur apporter. Nous avons aussi souvent des jeunes qui atterrissent dans cette formation par hasard, qui découvrent le secteur et finissent par y rester. C'est un métier séduisant, un métier de passion, un métier très complet. Autre point non négligeable à souligner, même avec le CAP Primeur seul, il n'y a pas de chômage après l'obtention du diplôme. Les jeunes n'ont jamais de mal à trouver un emploi ».

© Saveurs Commerce

Un métier toujours en quête de reconnaissance
En 2026, le concours sera ouvert plus largement à tous les jeunes de moins de 23 ans passant un diplôme en dessous du niveau BTS (CAP – Bac Pro…) et étant en alternance chez un Primeur. En parallèle, Saveurs Commerce continue d'œuvrer pour que le métier de primeur entre dans la sphère privilégiée des métiers de l'artisanat. « Pour l'instant, le dossier est dans les mains de la DGE. nous espérons que 2025 sera l'année qui rendra ses lettres de noblesse à ce beau métier de primeur », conclut Marie Daniel, Responsable Communication de Saveurs Commerce.

Pour plus d'informations :
Marie Daniel
Saveurs Commerce
[email protected]
www.saveurs-commerce.fr

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