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Marché mondial : la fraise

En Italie, les prix des fraises se sont redressés au début du mois d'octobre après une baisse en septembre, le temps plus frais ayant ralenti la maturation et resserré l'offre. Les plantations sont en cours dans le sud, les données relatives à la demande montrant que les ménages ont de bonnes habitudes d'achat. Aux Pays-Bas, les producteurs sous serre signalent des volumes stables de fraises Elsanta, avec des prix fermes soutenus par la demande. Le secteur continue de s'orienter vers des variétés persistantes.

En Amérique du Nord, la récolte se poursuit en Californie et au Mexique, bien que la pluie et les jours plus courts affectent la maturation et la qualité. L'offre diminue à mesure que Watsonville-Salinas approche de la fin de sa saison, ce qui renforce le marché.

© Viola van den Hoven-Katsman | FreshPlaza.fr

Le marché sud-africain des fraises a été confronté à une offre excédentaire dans le Gauteng en raison d'une maturation rapide due à la chaleur, mais les prix sont en train de se redresser. La demande d'exportation a soutenu les ventes au Moyen-Orient et en Asie. L'Égypte s'attend à ce que la saison des fraises commence en novembre, avec une augmentation des superficies malgré des coûts de production plus élevés. Les exportations congelées dominent, avec 500 000 tonnes expédiées chaque année contre 50 000 tonnes de fraises fraîches.

Italie : Les prix se redressent après la baisse de septembre
Le marché des fraises a été positif pendant la majeure partie de l'été, bien que certaines difficultés soient apparues depuis la mi-septembre. Selon un grand producteur du nord de l'Italie qui cultive des fraises remontantes en utilisant des techniques hors-sol, la production s'étend de mars à décembre. Au cours des 10 à 15 derniers jours, les prix ont chuté en raison de la faible demande des consommateurs. Toutefois, à partir de la semaine 40, lorsque les températures ont baissé, les prix ont commencé à se redresser. Le temps plus frais ralentit la maturation, ce qui réduit la production et limite la disponibilité sur le marché. "Le marché étranger est plus rémunérateur que le marché italien, mais une augmentation des prix est nécessaire à ce stade pour couvrir les coûts de production plus élevés.

Selon les données de l'Ismea, le prix moyen à la production était de 4,93 €/kg au cours de la semaine 39, soit une baisse de 3,3 % par rapport à la semaine précédente. Ce niveau est le plus bas de ces dernières semaines. La tendance à la baisse est également évidente lorsqu'on la compare à la même période en 2024, lorsque les prix étaient beaucoup plus élevés. La différence d'une année sur l'autre est de 45,2 %. Le mois de septembre 2025 a débuté avec des prix autour de 5,10 €/kg, qui sont restés stables pendant deux semaines consécutives.

Les opérations de plantation sont actuellement en cours dans le sud de l'Italie.

Selon les données de YouGov, sept ménages italiens sur dix achètent des fraises. Les ménages achètent des fraises environ sept fois par an, dépensant en moyenne un peu plus de 3 euros par achat et achetant en moyenne 0,6 kg. Au cours de la saison février-juin, les mois de pointe se situent au milieu de la campagne. En avril, près de six ménages sur dix achètent des fraises, qui sont principalement vendues en paquets de poids fixe.

Pays-Bas : Le passage aux variétés à feuilles persistantes se poursuit
Un important producteur néerlandais de fraises sous serre signale que les volumes de fraises Elsanta atteignent maintenant leur maximum. Les prix restent élevés, soutenus par des conditions de croissance favorables et une demande régulière. L'une des principales tendances dans le secteur des fraises est la transition en cours vers des variétés persistantes.

France : Prévision d'une baisse de la production après l'impact des conditions météorologiques
Quelques lots de fraises françaises sont encore disponibles, en particulier dans les régions Rhône-Alpes et Roussillon. De nombreuses fraises actuellement sur le marché français sont originaires de Belgique. La demande suit le rythme des saisons et les consommateurs se tournent désormais vers les produits d'hiver.

Pour la campagne française de fraises 2025, la superficie nationale cultivée devrait être de 3 669 hectares, presque identique à celle de l'année dernière. La production nationale est estimée à 70 200 tonnes, soit une baisse de 2 % par rapport à 2024. Le temps chaud de la seconde moitié du mois de juin a affecté la production, entraînant des pertes de fleurs et le développement de petits fruits difformes qui ont nécessité un tri important lors de la récolte. La pression des ravageurs a également contribué à la baisse des volumes.

Amérique du Nord : la récolte se poursuit dans toutes les régions
La récolte des fraises est en cours à Watsonville, Salinas, Oxnard, Santa Maria et dans le centre du Mexique.

Watsonville-Salinas : La semaine dernière, une tempête tropicale a provoqué des pluies légères mais persistantes pendant plusieurs jours, entraînant des interruptions liées aux conditions météorologiques qui ont également affecté la qualité des fruits. On estime que la région a atteint 80 à 90 % de sa production.

Oxnard : Les fraises de la nouvelle récolte se développent et la région est à environ un tiers de sa récolte d'automne. Une bonne récolte est attendue dans les semaines à venir, bien que le raccourcissement de la durée du jour ralentisse la maturation. Des températures nocturnes plus fraîches, autour de 50 degrés, sont importantes pour la croissance, mais cette saison, les nuits ont été plus chaudes, avec seulement 8 à 10 degrés d'écart. Bien qu'il y ait eu un certain soulagement récemment, la récolte continue de subir la pression des jours plus courts et des températures nocturnes plus fraîches.

Mexique central : La saison commence à peine
La saison commence dans le centre du Mexique et, à mesure que la transition se poursuit de Watsonville-Salinas vers Oxnard et le centre du Mexique, les conditions de croissance devraient s'améliorer.

Entre-temps, la demande de fraises est restée constante, tandis que l'offre diminue et continuera de diminuer à mesure que Watsonville-Salinas s'achèvera. Le marché est donc nettement plus fort aujourd'hui qu'il y a quelques semaines.

Afrique du Sud : Les pressions de l'offre excédentaire s'atténuent dans le Gauteng
Les températures élevées enregistrées récemment ont entraîné une maturation rapide des champs de fraises, ce qui s'est traduit par une offre excédentaire sur les marchés de gros du Gauteng au cours des dernières semaines.

"Nous avons connu trois semaines terribles, mais la situation commence à s'améliorer maintenant parce que c'est la fin du mois et qu'il y a un peu moins de stocks sur le marché, ce qui a fait monter un peu les prix", explique un négociant en fraises. "Le marché était tellement plein que nous avions 20 000 cartons.

Normalement, la durée de conservation en hiver est d'environ 10 jours, mais la chaleur récente l'a réduite, ajoute-t-il. Les fraises sont principalement cultivées dans la province du Nord-Ouest et dans la province du Cap-Occidental.

Dans la province de Gauteng, les prix de gros se situent actuellement entre 0,34 et 0,70 € pour une barquette de 250 g, alors qu'ils étaient tombés entre 0,15 et 0,25 € il y a deux semaines.

"Il y a beaucoup de gens qui entrent dans le jeu, mais s'ils n'exportent pas, ils vont perdre beaucoup d'argent. Il est important que les producteurs de fraises exportent également. S'ils ne comptent que sur le marché local, ils vont mourir".

Les exportateurs ont récemment connu une bonne passe, vendant au Moyen-Orient, aux îles de l'océan Indien telles que Maurice et les Seychelles, ainsi qu'à la Malaisie, à Singapour et à Hong Kong. L'Afrique du Sud a remplacé l'Australie en tant que fournisseur de fraises préféré du Moyen-Orient.

L'espace de fret aérien devient limité lorsque les exportations de myrtilles sud-africaines et zimbabwéennes augmentent au mois d'août.

Égypte : Les fraises congelées dominent les perspectives d'exportation
La prochaine saison des fraises égyptiennes devrait commencer en novembre et se poursuivre jusqu'en mars. Les conditions climatiques de plus en plus difficiles exigent des opérations agricoles plus intensives et augmentent les coûts de la main-d'œuvre, de l'équipement et des traitements. Malgré ces difficultés, la superficie cultivée a considérablement augmenté à la fin de la saison dernière dans toute l'Égypte.

Les prix ne devraient pas refléter les coûts de production plus élevés, car l'offre augmentera en raison de l'extension des surfaces cultivées. La saison dernière, les prix se sont effondrés après un démarrage en trombe. De nombreux producteurs se sont tournés très tôt vers la congélation des fraises pour l'exportation, car les exportations de fraises fraîches n'étaient pas suffisamment rentables. La même tendance est attendue pour la saison prochaine, les exportations de fraises fraîches devenant une activité complémentaire par rapport aux fraises congelées.

L'Egypte est proche d'exporter 500 000 tonnes de fraises congelées par an, contre 50 000 tonnes de fraises fraîches.

Semaine prochaine : la myrtille

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