Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
Spécial Suriname - Interghreens NV

Les importations au Suriname sont remplacées par la laitue, les tomates et poivrons locaux

« Lorsque je suis venu pour la première fois au Suriname, j'avais l'intention de préparer une salade. Mais je n'ai pas trouvé une seule belle tomate, seulement quelques feuilles de laitue flétries dans un coin. Ça m'a rappelé le quid de l'œuf ou de la poule. Ces produits ne sont-ils pas cultivés parce que les consommateurs ne les mangent pas, ou alors les consommateurs ne les mangent-ils pas parce qu'ils ne sont pas proposés ? » Marnix Maenhoudt a prouvé que c'était bien la deuxième hypothèse qui est vraie : il vend désormais 4 000 têtes de laitue par semaine au Suriname, et en manque chaque semaine.

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frUn demi-hectare de serre plastique avec toile d'ombrage en dessous

MAenhoudt, qui a vécu en Flandre occidentale, en Belgique, et a travaillé dans le domaine de l'automatisation, se promène aujourd'hui tous les jours parmi les plantes des serres de la l'entreprise surinamaise Intergreens. Il y cultive des salades sur des structures pyramidales et des tomates dans des pots. Son quotidien tourne autour de la production, la lutte biologique, les acheteurs, le climat et la culture en hydroponie.

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frCulture de tomates

« Si vous pariez sur un seul cheval, vous devez impérativement choisir le bon », répond-il lorsqu'on lui demande pourquoi il associe la culture des salades à celle des tomates. « Mais comme ici, on ne sait jamais, j'en ai choisi deux ! » De plus, on lui a dit qu'il ne pourrait jamais cultiver de tomates au Suriname. « Pour moi, c'est la meilleure motivation qui soit. J'ai dit que je pouvais le faire car rien n'est impossible. Au bout de deux mois, toutes les plantes étaient mortes. Mais j'ai réessayé et cela fait maintenant trois ans que j'y arrive ! » Maenhoudt a réussi la même prouesse avec le poivron, dont les essais ont également été couronnés de succès et dont la culture à grande échelle est envisagée.

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frMaenhoudt parmi ses laitues

Bas Slagter, consultant en culture et étroitement impliqué dans le projet, se moque gentiment. Originaire de Hollande-Septentrionale, il parcourt normalement les champs de choux-fleurs. Les deux compères voient également un potentiel pour leur plantation en plein champ au Suriname. « Ça vaudrait vraiment le coup ! Et le brocoli aussi, parce que les gens l'adorent ici. Et qu'il est cher et importé : on le trouve surgelé ou frais dans les meilleurs magasins. Mais si jamais on arrivait à le proposer à un prix un peu moins cher, on serait sûr d'en vendre beaucoup. »

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frDans la nouvelle serre, le système pyramidal est remplacé par des gouttières de culture ; au premier plan, les refroidisseurs d'eau

« Toute cette importation n'a aucun sens », pense Slagter. Maenhoudt ajoute : « C'est aussi la réflexion qu'on me fait à chaque fois que je montre une belle tomate. Est-ce que c'est pour l'exportation ? C'est tellement ancré ici : les beaux produits s'en vont et nous, nous mangeons ce qui reste. Ce n'est donc pas le cas des tomates d'Intergreens. Les belles tomates sont consommées au Suriname. Tout comme leur laitue, qu'on trouve dans toutes sortes de magasins locaux. »

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frLes plants de tomates viennent d'être arrachés

Automatisation
Bien que Maenhoudt ait laissé le secteur de l'automatisation derrière lui, celui-ci joue toujours un rôle important dans ses activités quotidiennes. En effet, l'un des aspects fondamentaux des activités d'Intergreens est son approche axée sur les données. « J'ai un peu la main verte, mais je sais surtout concevoir, programmer et optimiser des systèmes. »

Toutes les données relatives à la culture sont enregistrées avec précision : traitements, récolte par rangée, changements nutritionnels et dates de plantation. Le personnel chargé de la récolte note tout manuellement sur papier, puis les données sont introduites dans le système numérique par un employé de confiance. « Tout est noté à la virgule près. Nous pouvons ainsi voir exactement ce qui fonctionne bien et ce qui ne fonctionne pas. »

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frPropre production de jeunes plants

Au début, Maenhoudt pensait que cela lui permettrait d'économiser des frais de main-d'œuvre, mais après quelques années au Suriname, il s'est rendu compte qu'il était plus important d'utiliser la technologie pour vérifier que le travail sur les cultures était effectué correctement. Après tout, il est difficile de trouver du personnel et le taux de rotation est élevé, c'est pourquoi les employés fidèles sont bien récompensés et appréciés. Les nouveaux employés commencent avec un salaire d'environ 300 USD par mois, tandis que les employés expérimentés qui font leurs preuves peuvent gagner 400 USD ou plus. L"entrepreneur explique que la motivation et l'engagement sont plus importants que le nievau de formation : « Quelqu'un qui fait preuve d'initiative et apporte des solutions est très précieux. »

Les employés chargés de l'entretien, de la récolte ou d'autres tâches critiques reçoivent des bonus. Pourtant, il est difficile de trouver les bonnes personnes. Maenhoudt cite en exemple la pollinisation manuelle des fleurs. « Cela se passe bien le premier jour et le deuxième aussi. Mais au bout d'un certain temps, on s'aperçoit que certains effectuent la tache à la va-vite. La Nouaison devient alors moins bonne. Quand nous passerons à une culture à plus grande échelle, nous automatiserons cette opération. »

© Pieter Boekhout | FreshPlaza.frDe gauche à droite : Bas Slagter, producteur de choux-fleurs néerlandais à la retraite, aujourd'hui régulièrement au Suriname par le biais de la fondation PUM pour le soutien et les conseils dans le secteur agricole ; Marnix Maenhoudt, fondateur et propriétaire d'Intergreens NV ; Kenny van Dijk, entrepreneur surinamais dans l'agriculture et les machines agricoles, avec en arrière-plan le camion frigorifique utilisé pour les livraisons

Maenhoudt a de grands projets pour l'avenir. La pépinière actuelle d'Intergreens est aujourd'hui davantage considérée comme une sorte de site d'essai. Sur un terrain de 8 hectares, il prévoit un projet de deux hectares de tomates, deux hectares de poivrons et un hectare de laitues et d'autres légumes à feuilles, cultivées en gouttières. Grâce à des panneaux solaires et à son propre système de filtration de l'eau, l'entrepreneur veut cultiver de manière indépendante et autosuffisante. Le plan prévoit une autosuffisance totale en matière d'énergie et d'eau.

Pour tout cela, il faut de l'argent et emprunter à la banque n'est pas une option au Suriname. Il faut donc chercher des investisseurs. Heureusement, l'enthousiasme est au rendez-vous, car la demande pour le produit local est si forte que, malgré l'inflation au Suriname, il y a peu de pression sur les prix. « Le marché réclame des fruits et légumes vrais. Pas seulement au Suriname, mais aussi dans la région. Aruba, Curaçao, Guyana. Partout, on a besoin de preduits frais qui n'ont pas parcouru des milliers de kilomètres avant d'arriver à destination. »

Pour plus d'informations :© Pieter Boekhout | FreshPlaza.fr
Marnix Maenhoudt
Intergreens NV
Tél. : +597 8292416
[email protected]

Articles connexes → See More