Le nouveau système d'entrée/sortie de l'Union européenne (EES) sera mis en place le dimanche 12 octobre, avec une mise en œuvre progressive qui devrait réduire les perturbations aux frontières.
Le système EES est conçu pour enregistrer automatiquement les citoyens non européens lorsqu'ils entrent dans l'espace Schengen. Lors de leur première entrée, les voyageurs devront créer un dossier numérique en fournissant des données biométriques. Le système s'applique à l'ensemble de l'espace Schengen, mais exclut la République d'Irlande et Chypre.
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Aux points de passage britanniques de Short Straits, où transitent près de 60 % des échanges de marchandises entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, des inquiétudes subsistent quant à l'impact potentiel sur les flux de fret. Le processus d'enregistrement des passagers pourrait ralentir les mouvements et entraîner des retards pour les poids lourds. Selon une analyse du secteur, un retard de 90 minutes pour les 3,35 millions de poids lourds qui empruntent cet itinéraire chaque année pourrait coûter à l'économie britannique environ 400 millions de livres sterling par an.
Le système devait initialement être mis en place en 2024, mais il a été reporté. Ce report a permis de gagner du temps dans les préparatifs, même si des perturbations sont encore à prévoir au cours des premières étapes, lorsque les voyageurs enregistreront leurs coordonnées. Les organisations logistiques conseillent aux opérateurs de prévoir des temps de trajet supplémentaires et exhortent les gouvernements à explorer des solutions telles que l'enregistrement à distance pour alléger la pression aux frontières.
Le système EES appliquera également automatiquement la règle limitant les citoyens non européens à 90 jours sur une période de 180 jours à l'intérieur de l'espace Schengen. Cette règle s'applique aussi bien aux déplacements personnels qu'à ceux liés au travail. Pour les conducteurs professionnels, cela signifie que le temps passé à effectuer des livraisons et à prendre des vacances est pris en compte dans la limite des 90 jours.
Des groupes industriels ont demandé une révision de cette règle, suggérant que les conducteurs professionnels devraient bénéficier d'une exemption afin d'éviter les obstacles potentiels à la circulation des marchandises entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. En attendant, il est conseillé aux opérateurs de se conformer aux réglementations existantes pour éviter les pénalités ou les perturbations.
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