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De Heinenoord à Hong Kong, les pousses de Polderland Groenten font le tour du monde (Pays-Bas)

« Les Pays-Bas veulent du flow pack tandis que l'Allemagne veut du sans plastique »

Chez Polderland Groenten à Heinenoord, tout tourne autour des choux de Bruxelles. Il y en a partout : petits ou gros, en filets, en flowpack ou en caisses. Lors d'une visite de l'exploitation de Heinenoord, Corstiaan Piek a emmené les visiteurs dans un monde où l'odeur des choux fraîchement récoltés est omniprésente. Des chariots élévateurs font des allers-retours, des employés se tiennent penchés sur les chaînes de triage et des palettes pleines de produit conditionné sont transportées dans des zones de stockage climatisées. L'entreprise tourne à plein régime.

© Martijn van Nijnatten | FreshPlaza.fr

Le spécialiste de la culture et de l'emballage de choux de Bruxelles connaît une année exceptionnelle. « Nous avons un rendement très élevé. Alors que les autres années, nous récoltions environ 22 à 24 t/ha, cette année, nous atteignons 30 à 35. » Mais selon Piek, cela n'est pas nécessairement favorable. « Nous avons beaucoup de produits et les prix sont très mauvais. » Ce problème, à savoir des prix bas en raison de rendements élevés, ne se pose pas uniquement dans son exploitation. Pour toutes les cultures de plein air, la surabondance sur le marché entraîne une baisse des prix.

« Heureusement, tout ce qui doit être récolté se trouve dans les champs, et si le temps change, le vent pourrait bientôt tourner. Lorsqu'il gèle, impossible de récolter. Les stocks disparaissent alors très vite et c'est la panique. Ce serait une solution naturelle pour faire remonter les prix cette saison ! »

Tout pousse mieux
Plusieurs raisons expliquent l'augmentation de la production. Malgré la sécheresse de l'été, Piek estime que les parcelles sont en excellent état. « Le sol est très sain, tout pousse beaucoup mieux que d'habitude. » D'après lui, les nouvelles variétés jouent également un rôle limité. « Le développement d'une variété de germes prend sept à huit ans. Ça ne fait pas une grande différence d'une année à l'autre. »

© Martijn van Nijnatten | FreshPlaza.fr

Polderland Groenten cultive lui-même une partie des choux de Bruxelles qu'il traite et travaille également avec une douzaine de producteurs avec lesquels une relation étroite a été établie. La totalité de la récolte de ces producteurs est achetée chaque année par l'entreprise. À Heinenoord, les petits choux sont ensuite conditionnés pour être vendus dans toute l'Europe et bien au-delà. « Tout passe par des exportateurs et des grossistes, c'est ce que nous faisons depuis des années. Nous n'avons pas l'ambition de le faire nous-mêmes. Nous sommes fiers de nos clients et à travers eux, respectons leur client. »

Poids du consommateur allemand
Environ 70 % de la production est destinée à l'exportation vers l'Allemagne. Viennent ensuite les Pays-Bas, puis l'Italie, la France et les pays d'Europe de l'Est. Le consommateur allemand est donc déterminant pour Polderland Groenten. Piek explique que Polderland se développe de plus en plus dans le nord des Pays-Bas. Non seulement parce que l'expansion dans le sud-ouest des Pays-Bas devient difficile en raison du développement des projets de construction, mais surtout en raison d'une différence de climat, petite mais décisive. « La température y est inférieure de quelques degrés. Grâce à cette température plus basse, la pression des maladies est moins forte dans le nord et nous devons donc utiliser moins de produits phytosanitaires. La proximité de la mer, avec l'air frais et le vent constant, contribue également à réduire les populations d'insectes tels que les pucerons. Les coûts de transport de l'ensemble du matériel et des produits sont élevés, mais ils compensent les avantages liés à la réduction de la pression des maladies. »

Cela permet également d'éviter un problème en aval de la chaîne : la présence de pucerons sur le produit commercial. En effet, laver les petis choux n'est pas une option. « Souvent, les pucerons se trouvent entre les feuilles et nous voulons garder le produit aussi sec que possible. »

Récolte automatique
Bien que des essais de récolteuses automatiques soient en cours, Piek reste quelque peu sceptique à leur sujet. « On ne peut pas tout récolter avec une machine. Il y a toujours besoin de travailleurs pour le travail qu'une machine ne peut pas faire. » En outre, il souhaite investir dans la fidélisation du personnel. « Il faut pouvoir confier à ses employés des tâches agréables, et pas seulement le travail qu'une machine ne peut pas faire. » Dans le même temps, les coûts élevés de la main-d'œuvre pèsent lourdement sur l'entreprise. « Il est de plus en plus difficile de conserver le personnel et de maintenir les coûts de main-d'œuvre à un niveau abordable. »

© Martijn van Nijnatten | FreshPlaza.fr

Au cours de la visite, il devient évident quels choux sont destinés à quel marché. Cela se voit notamment à la manière dont ils sont emballés. Aux Pays-Bas, les consommateurs optent pour un flow pack, principalement parce qu'il garantit une plus longue durée de conservation. L'Allemagne, quant à elle, s'oriente vers un emballage de moins en moins plastique et demande des choux de Bruxelles en filet.

Petit ou gros ?
Les préférences en matière de calibre varient également d'un pays à l'autre. Les consommateurs néerlandais préfèrent choisir les petits choux, parce qu'ils estiment que c'est ainsi qu'ils ont plus de saveur, ce qui n'est pas faux, confirme Piek. Les allemands, quant à eux, préfèrent les gros choux de Bruxelles, car plus c'est mieux. « Préparer une casserole pleine de gros choux prend un peu moins de temps ! »

© Martijn van Nijnatten | FreshPlaza.fr

Toute personne pénétrant pour la première fois dans la station est immédiatement saisie par l'arôme unique des choux de Bruxelles. Cette odeur très reconnaissable est omniprésente dans les locaux, mais ce qui est étrange, c'est qu'au bout d'un certain temps, on s'y habitue. Partout, du chou de Bruxelles sous toutes ses formes, ce qui est rare et exceptionnel à voir !

Le tri avec l'IA
Dans le hall, des camions remplis de petits choux fraîchement récoltés font constamment la navette. Après avoir été déchargés automatiquement, une machine de tri optique de Tumoba, utilisant l'IA, sépare les choux propres à la consommation de ceux qui sont rejetés et destinés à l'alimentation du bétail. Piek en est très satisfait. « C'est le meilleur investissement que j'aie jamais fait. »

© Martijn van Nijnatten | FreshPlaza.fr

Les choux sont ensuite calibrés à l'aide d'un tamis à trous. Les travailleurs vérifient ensuite la qualité à l'œil nu, avant que les petits choux ne soient envoyés à la station d'emballage. »

Des destinations exotiques
Une fois conditionnés, les choux de Bruxelles sont placés dans des chambres de stockage climatisées. Celles-ci sont maintenues à une température constante de 2 °C. Les caisses, les boîtes et les emballages en polystyrène portent des adresses du monde entier. Car si l'Allemagne et les Pays-Bas sont les principaux marchés, la production de Polderland part aussi littéralement à l'autre bout du monde : Singapour, Dubaï et Tokyo, ainsi que des villes des États-Unis.

Mon fils en mange plus que moi !
Lorsqu'on lui demande s'il lui arrive de manger des choux de Bruxelles, Piek répond par un oui franc. « Je mange des choux de Bruxelles au moins une fois tous les quinze jours. Ils sont incroyablement délicieux et très bons pour la santé. » Et pour ceux qui pensent que les enfants n'aiment pas les choux de Bruxelles, son fils de deux ans prouve le contraire. « Il les pique l'un après l'autre avec sa fourchette et les mange en un rien de temps. Il en mange même plus que moi ! »

Selon lui, le goût des choux de Bruxelles s'est donc amélioré au fil des ans. Le goût amer d'autrefois a été en grande partie éliminé. Mais la méthode de préparation a également changé au cours des dernières décennies. Cuire moins longtemps, faire sauter : tout cela permet de mieux préserver la couleur, la saveur et la texture. « Et c'est aussi plus sain. »

Message à La Haye et à Bruxelles
Les choux de Bruxelles représentent un marché relativement petit à l'échelle mondiale : seuls 20 000 hectares de choux sont cultivés dans le monde. « Mais c'est un marché stable. Pour qu'il le reste à l'avenir, il faudrait veiller à ce que les lois et réglementations relatives aux produits phytosanitaires soient praticables. Tout ce qui nous arrive aujourd'hui nous rend incertains et nous ne sommes pas motivés. Il serait dommage que ce secteur soit tué par les gouvernements. »

Visionnez ici le reportage photo complet !

Pour plus d'informations :
Polderland Groenten
Tél. : +31 186600474
[email protected]

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