Entre impacts climatiques et concurrence internationale beaucoup plus présente, c'est une campagne mouvementée que connait cette année les agrumes espagnols à destination du marché français. Des défis généralisés à l'ensemble de l'Espagne, auxquels Anecoop fait face grâce à une stratégie de renouvellement variétal engagée depuis plusieurs années.
Clémentines : Une campagne qui se dynamise depuis décembre
La saison de clémentines a débuté dès la mi-septembre avec la variété précoce Clemensoon, une variété exclusive développée par Anecoop et réservée à ses producteurs. « Cela fait 9 ans que nous la commercialisons. Il s'agit de notre clémentine la plus précoce. La campagne ne dure que 3 semaines, mais elle permet d'ouvrir les lignes et de lancer la saison avant nos concurrents avec un fruit de qualité, exempt de pulpe sèche (caractéristique qui se retrouve souvent chez les variétés précoces) », précise Andreu Mir, directeur commercial d'Anecoop France.
Si la saison avait donc plutôt bien commencé, elle s'est révélée plus compliquée en octobre et novembre : « Ces 2 mois ont été particulièrement difficiles en agrumes car nous avons fait face à beaucoup de produits d'importation de l'hémisphère sud, dont les campagnes s'allongent de plus en plus. À cela s'ajoute un manque de dynamisme côté consommation dû à des températures relativement chaudes. Mais avec le froid qui s'est installé ces dernières semaines, la campagne se redynamise et nous rattrapons peu à peu le retard que nous avions accumulé en début de campagne. Nous nous attendons donc à ce que la campagne soit meilleure pour la Clemenules, disponible jusqu'à la fin de l'année et qui clôturera la saison de clémentines ».
Mandarines : Des volumes qui s'intensifient malgré une baisse générale en Espagne
Côté mandarines, les première Clemenvilla sont désormais disponibles. Si la qualité a pu être impactée par les intempéries, les volumes eux sont au rendez-vous pour cette campagne : « Les fortes précipitations que les vergers ont connu suivi de températures chaudes a eu pour impact une évolution plus rapide du produit, engageant des opérations de tri particulièrement rigoureuses, afin de maintenir une qualité optimale pour nos clients. En revanche, on enregistre en Espagne une perte de 15 % de production sur les petits agrumes, notamment dû aux problèmes d'ordre climatique qui ont touché les vergers. Mais en ce qui nous concerne, nos principales zones de production ne se trouvaient pas dans les régions les plus impactées. Nous sommes donc relativement épargnés par ce phénomène. Nous attendons même une augmentation de volumes de 5 % par rapport à l'an dernier en deuxième partie de campagne, grâce à un renouvellement des vergers engagé depuis quelques années sur les variétés Nadorcot, Tango et Orri ».
Oranges : un démarrage plus tardif et une pression internationale très marquée
Pour les oranges, la campagne a commencé cette année fin octobre avec du retard. « Bien que les oranges soient moins touchées par les problèmes de qualité que les petits agrumes, nous faisons face à deux problématiques majeures pour cette campagne. D'une part, nous nous heurtons à une consommation plus faible liée à des températures élevées sur toute l'Europe ; d'autre part, nous sommes confrontés à une forte concurrence non européenne, avec des origines comme l'Afrique du Sud présentes sur le marché français. Une présence qui porte clairement préjudice aux producteurs européens. On peut alors s'interroger sur la cohérence de trouver, dans certains rayons, des oranges en provenance d'Afrique du Sud en plein cœur de la saison européenne ».
Actuellement, Anecoop propose à la vente les variétés Navelina, une orange de table et Salustiana, une orange à jus. « Et pour les fêtes, nous avons d'autres références qui sortent de l'ordinaire telles que la Cara Cara, une variété à l'épiderme orange à la pulpe rose pulpe rose et la Navel Chocolat.
La société a également beaucoup investi dans les oranges sanguines : « Nous avons un projet très important depuis quelques années concernant ce segment. Nous nous sommes positionnés sur des variétés comme la Tarocco, beaucoup plus pigmentées et qui offrent un jus très rouge, caractéristiques recherchées par le consommateur. Nous dépasserons les 2000 tonnes de production cette année, sur des vergers encore jeunes qui continueront de gagner en rendement dans les années à venir. ».
Outre les clémentines, les mandarines et les oranges, Anecoop produit également des pomelos mais aussi des citrons, très prisés pendant les fêtes de fin d'année, que la coopérative produit 12 mois sur 12.
Pour plus d'informations :
Andreu Mir
Anecoop France
Tél : 04 68 68 38 38
[email protected]
www.anecoop.com
