Alors que l’on bascule de la saison Brésil vers celle du Pérou, « la Kent avion Pérou s’impose à travers une offre très qualitative mais également assez chère. » explique Jean Philippe – directeur commercial chez Méchinaud.
Concernant l’équilibre entre l’offre et la demande, « même s’il y a eu quelques périodes où le marché a été compliqué pendant les transferts de saisons, on a quand même eu suffisamment de mangues ».
Mangue avion vs Mangue bateau : en termes de qualité « y’a pas photo »
« Sur le marché nantais, la mangue avion va se vendre à des prix cadran chez nous aux alentours de 6,20 / 6,50 euros le kilo » : un prix plus conséquent que la mangue bateau certes, mais qui selon Jean Philippe reflète la qualité exceptionnelle du produit. « Parfois, on vous parle de « mangue bateau décollée » ou « prémûrie », mais c’est plus un argument marketing qu’autre chose. Car si l’on veut une mangue de qualité, c’est une mangue cueillie à maturité, donc du fret avion. Ce n’est pas très développement durable certes, mais si l’on parle au sens strictement organoleptique, la mangue bateau même mûrie ou même décollée n’a rien à voir. Elles seront peut-être un peu plus souples mais n’auront pas beaucoup de goût ». La mangue bateau n’est d’ailleurs pas une spécialité de Méchinaud.
La Kent : mangue préférée des français
« La variété globalement plébiscitée par les français que ce soit à la fois sur les ventes GMS, à des détaillants ou sur des marchés de plein vent est sans aucun doute la Kent. Après, on a des mangues de segmentation où l’on recherche l’hyperspécialisation, comme par exemple la mangue sabot qui est un produit très parfumé, très puissant et encore plus cher que la Kent puisqu’on se base sur des prix aux alentours de 10 euros le kilo. D’autres variétés de petites mangues comme la Thaï sont aussi très puissantes en goût mais là on est vraiment dans de l’hyper-niche » explique Jean Philippe.
Mais les atouts de la Kent ont su conquérir le cœur des français. Une mangue qui présente un rapport poids/chair très intéressant, avec un noyau assez plat. Un fruit qui n’est pas fibreux et qui permet donc de profiter de la chair de la peau jusqu’au noyau, contrairement à des variétés comme la Keitt – peu onéreuse et souvent affrétée en bateau – qui est davantage fibreuse. Elle s’en retrouve donc plus difficile à couper et au final beaucoup de chair est perdue. Outre cet aspect avantageux, la Kent offre des parfums très développés, une très bonne texture et un équilibre sucre/acide excellent.
Jean Philippe fait part de son observation en ce qui concerne l’évolution de la demande : « D’après ce que je vois sur mes marchés y compris en GMS, je pense qu’il y a un vrai développement en terme de demande de la mangue avion qui avant, restait un marché de spécialistes dans les produits hauts de gamme et dans la restauration. Mais depuis quelques années, j’ai pu constater et de façon encore plus prégnante pendant la période des fêtes l’arrivée de mangues avion de qualité dans les GMS ».
Alors comme dit Jean Philippe « les mangues c’est comme la viande, mieux vaut en consommer moins, mais de meilleure qualité ! ».
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Jean Philippe
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