« Avant la création de Fresh Alliance, nous étions de simples agriculteurs qui vendaient principalement sur le marché local marocain », explique Mohamed Oubaha, gérant de la société. « Puis, nous avons cherché à étendre nos activités sur les marchés internationaux sous forme de contrats de collaboration agricole, notamment avec le melon Charentais, que nous produisons aujourd’hui principalement sous serre et depuis une vingtaine d’années ».

France : marché de prédilection du melon Charentais
« Nous exportons le melon Charentais à 90 % en France. C’est vraiment une variété destinée au marché français. Et comme le critère le plus important dans la production est la précocité, beaucoup de producteurs ont tendance à aller vers les régions du sud qui bénéficient d’un climat plus chaud. Les produits peuvent alors être récoltés plus tôt que dans d’autres régions ».
En effet, la précocité du melon est déterminante dans la réussite de la saison. Selon Mohamed, plus tôt la production marocaine précèdera la française, et plus le marché sera porteur : « La production française commençant en général en mai, nous essayons d’arriver sur le marché fin mars. Dans le sud, les fruits peuvent même être prêts fin février. Puis, nous enchaînons avec la région de Marrakech, commençant généralement fin mars début avril. Là, nous avons un mois de travail relativement acharné puisque des quantités impressionnantes sont produites dans cette vaste région qui cultive le produit pour le marché français depuis une cinquantaine d’années ».
La saison marocaine termine en général au milieu du mois de mai, juste avant que la française ne commence. « Et nous faisons tout ce qu’il faut pour écouler notre marchandise d’ici-là, puisque le melon Charentais vendu à minimum 2 euros sur le marché français début avril chute à 20-30 centimes à la mi-mai. Un prix qui ne couvrirait même pas les frais d’emballage et de transport ».

Région de Marrakech : Quand le Charentais se fait désirer
« En ce moment, sur une superficie cultivable d’un hectare, nous récoltons deux ou trois cagettes, pas plus. La récolte n’a pas vraiment commencé car il n’a pas fait très chaud ces derniers temps, ce qui a retardé la maturité du produit. Nous pensons vraiment commencer la récolte vers le 7 - 8 avril, pas avant », affirme Mohamed.
En revanche, en ce qui concerne la qualité, elle semble être au rendez-vous cette année : « Les photos parlent d’elles-mêmes, les produits sont bien striés, présentent une belle couleur et un bon calibre ». Quant à la production, Mohamed pense cette année atteindre les 2200 - 2300T. « Avec un seul de nos clients déjà, nous nous sommes engagés sur un tonnage minimum de 1500T ce qui est quand même assez considérable sur un melon Charentais, sur 4 à 5 semaines d’affilé », conclut Mohamed.
Pour plus d’informations :
Mohamed Oubaha
Fresh Alliance
Tél. : +212 621 112 828
[email protected]
www.freshalliance.ma