Daniel Gobeil, président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec (SPBQ), a indiqué que, cette année, 10 % des producteurs qui opéraient sur le territoire du Plan conjoint des producteurs de bleuets ont abandonné et vendu leur bleuetière.
Ce mouvement serait dû aux prix obtenus pour les myrtilles, ou bleuets comme on les nomme là-bas. « Il y a le découragement vu les prix extrêmement bas ou encore l’endettement. Il y en a qui ne voyaient plus la lumière au bout du tunnel. Acheter une bleuetière, c’est un investissement important et il faut que ça se repaye », explique-t-il.
Gobeil espère que les producteurs pourront avoir gain de cause devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, afin que les producteurs aient le droit de vérifier les chiffres des transformateurs de myrtilles pour valider si le prix offert aux producteurs est réaliste.
Pour l’année 2018, le prix de départ de la myrtille conventionnelle de 0,35$ la livre serait sur le point d’être augmenté de 0,05$ la livre, ce qui porte le prix final obtenu à 0,40$. Ce prix final demeure en deçà du coût de production moyen d’environ 0,49$ la livre.
« Les inventaires ont baissé, mais le prix ne suit pas. Pourtant, c’est bien écrit dans les documents que ça dénote une consommation plus grande que la production, ce qui devrait appuyer une remontée des prix sur les marchés », conclut-il.
Source : nouvelleshebdo.com