Le secteur aragonais des fruits, en particulier celui consacré à la production de fruits à noyau, traverse une période de grande incertitude. La production de cette saison est supérieure à celle des années précédentes, de sorte que les producteurs craignent des baisses de prix et, par conséquent, des profits plus faibles en raison de l'offre accrue.
A cette préoccupation s'ajoute l'augmentation du salaire minimum en Espagne, qui entraînera une hausse des coûts de production. En effet, 80 % des dépenses dans la production fruitière correspondent à la main d'œuvre, de sorte que l'augmentation des salaires horaires, de 6,25 euros actuellement à 7,19 euros prévus, entraînera de nouvelles dépenses dans un secteur déjà sous pression.
Pour cette raison, l'Union des Producteurs de Fruits d'Aragon, l'UAGA, a déjà demandé des exonérations d'impôts ou de cotisations de sécurité sociale.
L'impact du veto russe
Le veto russe imposé aux fruits européens depuis 2014 a provoqué une crise dans le secteur : l'offre excédentaire entraîne inévitablement une baisse des prix. En Aragon, les conséquences du veto russe continuent de se faire sentir chaque saison, au détriment de milliers de producteurs de fruits de la région, qui n'ont pas les moyens d'assumer leurs coûts de production.
La crise touche principalement l'Aragon et la Catalogne, qui sont les régions qui produisent le plus de fruits à noyau. En Aragon, on estime que le secteur génère quelque 15 000 emplois directs.
Le manque de main-d'œuvre est un gros problème pour ce secteur, qui éprouve de plus en plus de difficultés à embaucher des travailleurs qualifiés sur le terrain.
Source : elperiodicodearagón