Deux semaines avant le début de la campagne de l'Appellation d'Origine Protégée (AOP) Melocotón de Calanda (Pêches de Calanda), les perspectives sont bonnes, rapporte le président de l'AOP. « La campagne commence habituellement entre le 1er et le 10 septembre et se termine début novembre. Nous aurons probablement de bons volumes cette saison. Dans le Bajo Aragón, entre 20 et 30 millions de kilos sont produits, mais seulement 3 à 5,5 millions obtiennent le label AOP. Les variétés les plus demandées sont les Jesca, Calante et Evaisa.
Aragón est la deuxième région productrice de pêches et de nectarines d'Espagne et la seule AOP espagnole : Melocotón de Calanda. Cette appellation n'est accordée qu'aux variétés indigènes traditionnelles de la région historique du Bajo Aragon. Les fruits doivent répondre à des exigences de qualité strictes : chair jaune, produite dans la zone, avec une dureté minimale de 3 kg / 0,5 cm², 12 degrés Brix et un calibre minimal de 73 millimètres. Seulement 20 % du volume total parviennent à répondre à ces exigences élevées.
« Le succès des campagnes est étroitement lié aux conditions météorologiques : le gel, la grêle et les problèmes de récolte causés par de fortes pluies qui durent plusieurs jours réduiront les volumes. Des croisements avec des variétés indigènes sont actuellement en cours afin d'obtenir des variétés qui peuvent permettre de commencer la saison plus tôt », explique Samuel Sancho.
La production bio des pêches de Calanda a commencé il y a 4 ou 5 ans et, selon Samuel Sancho, il y a une bonne demande pour elles. « Si les tests réussissent, la culture s'étendra sûrement. Cependant, bien que cette pêche ait la particularité d'être cultivée avec ensachage pendant 2 mois dans l'arbre, et n'entre donc pas en contact avec des insecticides ou des pesticides, sa culture biologique est difficile. »
Pêche protégée par la technique de l'ensachage
« Les exploitations doivent subir un processus de conversion d'une durée de 4 à 5 ans afin d'atteindre un statut zéro déchet. Il s'agit d'un processus de production long et difficile dont la rentabilité reste à déterminer », explique Samuel Sancho.
« Le sceau de l'AOP agit comme une marque et est une garantie de qualité, assurant ainsi un prix stable et favorable. Jusqu'à récemment, ce n'était qu'un produit traditionnel destiné à la consommation intérieure, mais il existe maintenant une demande internationale croissante. A l'étranger, la plus vendue est la pêche rouge. Aujourd'hui, la jaune est de plus en plus demandée en raison de son arôme, de sa douceur, de sa taille et de sa texture. Il existe déjà des partenariats stables pour leur exportation vers l'Allemagne et la Suisse, et elles sont également expédiées au Portugal et en Italie », précise Samuel Sancho.
Même si les exportations augmentent, il s'agit d'un produit délicat et il est donc crucial d'utiliser des moyens de transport adéquats. « Elle doit être récoltée au moment optimal de maturité et de Brix, et la chaîne du froid ne peut être rompue. Il y a un grand intérêt de la part du marché asiatique, qui exige certaines expéditions. Mais cela n'est possible que par avion : entre le moment où le fruit est récolté et celui où il est consommé, il ne doit pas s'écouler plus de 5 à 7 jours. Un faux pas dans la manipulation rendra les fruits impropres à la consommation ».
« Nous avons effectué avec succès des expéditions à Hong Kong, mais parfois, un échec logistique gâche le produit. Il y a une forte demande du marché asiatique, mais la logistique et le transport ne sont souvent pas prêts à travailler dans ces conditions », explique Samuel Sancho.
L'industrie recherche également des alternatives gourmandes, comme les confitures, les boissons, etc. Les règles de production sont exigeantes, mais il existe un potentiel de marché.
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Samuel Sancho, président
PDO Melocotón de Calanda
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