La récolte de l’oignon en France suit son cours. Bien qu’il reste encore des surfaces significatives à récolter, Jean-Luc Parou, directeur général de la Ferme des Arches, fait part de ses analyses en ce qui concerne la situation actuelle du marché : « Aujourd’hui, on peut dire que nous aurons une année supérieure à celle de l’an passée en termes de rendement, malgré des conditions climatiques assez proches. Donc pas une année exceptionnelle mais des rendements tout de même corrects avec des hétérogénéités importantes en fonction des variétés ».
« La récolte, qui a lieu du mois de juin au mois de septembre, s’est encore déroulée cette année dans des conditions relativement sèches, à l’instar de l’année 2018. Nous avons pu compenser le manque de pluviométrie grâce à notre système d’irrigation utilisé de manière raisonnée, limitant de fait son impact sur le rendement. En revanche, les excès de températures combinés à de multiples tours d’irrigation risquent d’engendrer des problèmes sanitaires des bulbes d’oignons (bactériose et fusariose), dégradant à terme le volume net commercialisable. Par ailleurs, les fortes chaleurs ont favorisées dans certaines régions, l’invasion de thrips qui dessèchent les feuilles d’oignons et handicapent le grossissement des bulbes et par voie de conséquence le rendement. La qualité de peau, quant à elle, semble très satisfaisante au regard des conditions optimales de récolte ».
Le marché de l’oignon étant un marché européen voir mondial, les prix de la France sont dépendants de ceux d’autres pays producteurs : « Nous sortons d’une très bonne année en termes de prix. Mais en Europe, ce sont la Hollande, l’Espagne et la Pologne qui font le prix de l’année. Pour cette saison, la Hollande qui est le premier pays producteur d’Europe exportant 90 % de ce qu’il produit, prétend aller vers un meilleur rendement qu’en 2018, mais légèrement inférieur la moyenne décennale. Compte tenu des éléments que nous avons, même si la récolte n’est pas terminée, nous devrions nous diriger vers un marché, dans le meilleur des cas, équilibré, voire plus vraisemblablement excédentaire, avec une offre supérieure à la demande et des prix qui pourraient très nettement baisser par rapport à l’an passé. D’ailleurs, ces dernières semaines les prix ont fortement chuté et continuent de baisser actuellement en conséquence d’une offre qui devient de plus en plus abondante. Même si la récolte n’est pas achevée, nous avons quelques craintes justifiées sur les perspectives de marché pour cette année 2019-2020 », conclut Jean-Luc.
Pour plus d’informations :
Jean-Luc Parou
Ferme des Arches
Gommiers - 28140 Terminiers
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