C’est près d’Agen que Jean-Michel Aurières cultive sous serre le kiwi rouge, une nouvelle variété douce, peu acide avec un léger goût de banane.
Il est actuellement le seul producteur en France. La production est protégée du gel, du vent, de la grêle et même d’une chaleur trop intense, par des serres Venlo couvertes de panneaux photovoltaïques conçus et exploités par le fournisseur d’énergie solaire Reden Solar. Les serres sont intégralement vitrées avec des ouvrants supérieurs qui s'ouvrent et se ferment automatiquement en fonction de la température intérieure. Ce choix stratégique s’explique par la fragilité du produit : « Ce sont des plantes très fragiles, qui se blessent au moindre coup de vent et une fois abîmée, la plante est d'autant plus sensible à la bactériose », raconte le producteur.
Après dix huit mois d’exploitation, il a récolté 5 tonnes à l’hectare. Avec 9 hectares, il pourrait récolter jusqu'à 30 voire 35 tonnes à l'hectare à pleine maturité des plants, d'ici quelques années.
L'agriculteur a investi 500 000 € pour l'achat des plants, les poteaux de soutien et l'irrigation. Les serres Venlo lui sont fournies par Reden Solar, l'un des principaux producteurs d'énergie solaire en France. L'intégralité de la serre est couverte de panneaux photovoltaïques exploités par Reden Solar. « Ce que vous avez sous les yeux, c'est l'exemple même du modèle économique que nous développons depuis plus de dix ans : l’agrivoltaïsme », explique Jean-Jacques Arribe, directeur général de Reden Investissements. Le producteur d'énergies a pris à sa charge l'installation du bâtiment et des panneaux, soit 15 millions d'euros. « Et Reden Solar s'occupe de tout, du développement du projet jusqu'à sa construction en passant par le financement et les démarches administratives auprès des pouvoirs publics », précise Jean-Jacques Arribe.
La serre avec panneaux photovoltaïques permet aux cultures de bénéficier de l'ombrage pendant les périodes de fortes chaleurs estivales. De plus, avec ses conditions de culture étroitement contrôlées, celles-ci permettent de réduire très significativement la quantité de traitements phytosanitaires.
Source : latribune.fr