Les pois jaunes sont devenus un produit très apprécié de l'industrie agroalimentaire pour la fabrication de substituts de produits carnés, étant donné la tendance croissante du végétarisme. La start-up zurichoise Planted les utilise pour fabriquer son « planted chicken », et le « vegetable burger » de la société américaine Beyond Meat est également composé de pois jaunes.
En 2019, la France a cultivé 154 000 hectares de pois jaunes, selon la déclaration faite pour l'obtention des subventions à la politique agricole européenne (PAC). C'est deux fois plus qu'en 1981, lorsque la production était exclusivement réservée à l'alimentation animale.
« Il y a de plus en plus d'industriels qui extraient la protéine du pois pour en faire de la viande synthétique », a déclaré Judith Burstin, généticienne à l'Institut de recherche Inrae Dijon et qui a dirigé les équipes à l'origine du séquençage du génome du pois en 2019. Ces pois jaunes, qui sont sans OGM et sans gluten, sont à la croisée de deux révolutions : celle de l'alimentation et celle du climat, explique Mme Burstin. Avec une teneur moyenne en protéines de 23 %, ils constituent l'une des meilleures alternatives possibles à la viande.
Le secteur agricole français espère obtenir une augmentation de l'aide européenne spécifique aux protéagineux (actuellement 187 euros par hectare) dans le cadre du futur plan protéines annoncé par le Président français Emmanuel Macron.
En France, sur les 621 000 tonnes de pois jaunes récoltées lors de la campagne 2019-2020, on estime que 140 000 tonnes ont été absorbées par la filière pour l'extraction des protéines, selon l'organisme de gestion du marché FranceAgriMer.
Source : france24.com
