Alors que la saison normale de plantation de pommes de terre primeur dure de fin janvier à début avril, cette année, avec la météo pluvieuse, celle-ci a pris du retard. En effet, la plantation n’a pu démarrer qu’à la mi-mars. « En trois semaines, nous avons rattrapé tout notre retard. Les dernières parcelles ont été plantées la semaine dernière. Les chantiers se sont déroulés dans de bonnes conditions ce qui augure une récolte de très bonne qualité », raconte Xavier Lec’hvien, producteur de légumes à Ploubazlanec et président de la section pomme de terre de l’UCPT.
Kévin Le Gléau, responsable produit pomme de terre à l’UCPT, a indiqué qu’ils avaient encouragé à bâcher plus de surfaces que l’année précédente. « La mise en place de bâches permet d’accélérer la levée et le démarrage de la culture dans le but de récolter plus précocement », poursuit-il. Il estime que 20 % des parcelles sont bâchées contre 15 % en année normale. De plus, 410 ha de pommes de terre primeur en plein champ ont été plantées dont 90 ha en agriculture biologique.
Si aucun retard n’est à prévoir, plusieurs questions se posent quant au reste de la saison : « Nous n’aurons pas de retard à la récolte car nous avons mis en terre des plants bien germés. Par contre, ce que nous ne maîtrisons pas, c’est bien le marché. Il y a plusieurs inconnues : quel sera le stock de pommes de terre de consommation encore dans les frigos au moment de l’arrivée des primeurs sur le marché ? Serons-nous en concurrence avec des produits d’importation ? Aurons-nous assez de référencement dans les enseignes de la grande distribution ? », précise Xavier Lec’hvien.
Source : paysan-breton.fr