Face à la chute de 40 % de la demande mondiale en pommes de terre qui entraîne des stocks en excès et des patates sans valeur, Christian Fayt, un producteur belge a décidé d’offrir ses produits à des associations humanitaires.
Si sa production annuelle avoisine les 3 000 tonnes de pommes de terre, ce producteur ne trouve pas assez de débouchés pour ses produits : « Les industriels honorent d’abord leurs contrats. Moi il me reste 250 tonnes qui n’ont pas de contrat. Cela veut dire que je cherche le moment opportun pour les vendre au meilleur prix mais sans aucune demande… Elles ne valent plus rien et comme elles arrivent à leur point de germination, dans un mois elles ne seront plus consommables alors je me suis dit qu’il valait mieux en faire don à ceux qui en ont besoin », explique-t-il.
Ce don ravi les associations qui sont venues chercher avec des remorques les bintjes. En effet, les plus démunis ont besoin de repas pour passer cette crise qui porte un coup sur les économies et les emplois de beaucoup. À la Croix-Rouge de Jumet, Véronique Bol, responsable des invendus, précise que « c’était devenu une denrée rare au début du confinement. Tout le monde, par peur sans doute, s’est jeté sur ces patates dans les supermarchés. Nous comptons toujours sur les invendus pour la distribution aux gens qui bénéficient de nos services et nous n’en avions plus à leur proposer. Nous avons sauté sur l’occasion dès qu’on a vu un message publié sur Facebook ».
Si le geste est salué, il est cependant contraint pour cet agriculteur. Face au surplus de pommes de terre, même gratuitement, les industriels refusent les produits. En offrant ses produits, il effectue une économie sur le transport.
Plusieurs producteurs ont interpellé le Parlement wallon dans le but de relancer les exportations.
Source : rtbf.be