Alors que la récolte des fraises a commencé en Belgique, les producteurs se retrouvent à court de main-d’œuvre. En effet, les travailleurs saisonniers habituels de Pologne et de Roumanie n’ont pu passer la frontière.
« Ça ne fait pas partie du métier », déclare Pascal Bolle, propriétaire d’une exploitation à Gerpinnes en région wallonne. « Une tempête, on s’y attend, un orage de grêle, on s’y attend, une sécheresse, on s’y attend, ça fait partie de notre métier, mais une fermeture de frontières, ça ne fait pas partie des aléas de notre métier. »
Les tentatives de recrutement de travailleurs locaux n’ont pas comblé les attentes des producteurs : « On en a mis 80 au travail et il nous en reste 7, poursuit le producteur. Les gens ne se rendent pas compte que la fraise c’est un métier. Il faut avoir la motivation de rester à genoux, d’avoir mal au dos le premier jour, etc. »
Ces derniers jours, la Belgique s’organise pour faire entrer les travailleurs étrangers. Un soulagement pour Pascal Bolle : « La production, cette semaine-ci, on est en plein dedans. Alors fatalement à 10 jours près on était foutu. Il était plus que temps. »
Si les producteurs de fraises devraient échapper aux pertes, les producteurs d’asperges, eux, auront payé le prix fort, vu qu’ils avaient besoin de personnel pour le mois d'avril.
Source : rfi.fr