Alors que les premiers melons de Cavaillon sont en train d’être récoltés, les producteurs sont impatients de bientôt pouvoir apposer le label IGP sur leurs produits. Cette année, en effet, le melon de Cavaillon doit obtenir son Indication Géographique Protégée.
Si la marque « Melon de Cavaillon », appartenant au MIN de Cavaillon (Marché d’Intérêt National) et exploitée par le syndicat des maîtres melonniers de Cavaillon, s’est forgée une bonne réputation dans l’hexagone, cela fait déjà un an et demi que les producteurs de la région cherchent à obtenir la fameuse appellation. « L'IGP va protéger le nom, harmoniser le travail entre les différents producteurs, valider la qualité des melons auprès des consommateurs », explique Jérôme Jausseran, président du syndicat des maîtres melonniers de Cavaillon.
S’ils sont issus de plusieurs variétés différentes, les melons portant l’IGP devront respecter un cahier des charges très exigeant : « Ces melons sont sélectionnés en début d’année en fonction de leur taux de sucre, des parcelles sélectionnées, de leur qualité extérieure, de leurs qualités gustatives », précise Léa Gerin, fille de producteurs en charge de la mise en marché et de la qualité. « Il y a un travail de sélection des plus beaux lots qui partent dans les rayons, cela a donc un prix un peu plus élevé qui permet au producteur d'être mieux rémunéré ». L’indicateur principal est le taux de sucre qui doit être en moyenne supérieur à 13 degrés Brix sur le lot, et ne doit pas être inférieur à 11 degrés Brix.
L’IGP va valoriser auprès des consommateurs un produit français de qualité « premium ». Le nom vient du marché de Cavaillon où étaient vendus historiquement ces melons gorgés de soleil.
Si la crise sanitaire liée au coronavirus a freiné l'avancée du dossier, les melonniers touchent au but. Le dossier est désormais entre les mains de l'INAO, au niveau européen, pour une annonce définitive dans le courant de l'année.
Source : francetvinfo.fr