La saison de l'oignon égyptien bat son plein et les oignons rouges et jaunes se portent bien. Les volumes augmentent chaque année car le gouvernement égyptien pousse les producteurs à produire davantage. Une augmentation de 5 % des surfaces cultivées est donc attendue.
Les négociants égyptiens travaillent actuellement sur les oignons rouges et jaunes. Selon Mostafa Adel, directeur des exportations de MMA Fresh Produce, la saison se déroule plutôt bien jusqu'à présent : « Nous nous occupons actuellement des oignons jaunes, la variété Giza-6 est très connue dans le monde entier et les variétés italiennes et rouges de Giza fonctionnent bien pour le moment. Nous avons commencé les oignons jaunes en février et nous continuerons à les exporter jusqu'en novembre. Les oignons rouges commencent un peu plus tard, puisqu'ils sont commercialisés d'avril à décembre. C'est une bonne chose que ces oignons puissent être cultivés aussi bien dans les régions supérieures que dans les régions inférieures de l'Égypte ».
Adel déclare que son entreprise vise à augmenter les volumes envoyés sur ses principaux marchés car le volume des oignons exportés augmente d'année en année. « Par rapport à la dernière saison, les oignons égyptiens devraient augmenter leur part de marché dans des territoires comme la Russie, le Bangladesh, les Pays-Bas et certains pays africains. Au cours de la saison 2019, l'Égypte a exporté 600 000 tonnes des 2,9 millions de tonnes qui ont été produites au total. Cela représente le double de la quantité de 2018. Je m'attends à ce que cette tendance se poursuive et que l'Égypte exporte encore plus d'oignons cette année ».
L'augmentation de la production est logique étant donné la pression mise par le gouvernement pour obtenir plus de volumes, explique Adel. « Ces jours-ci, le ministère égyptien de l'agriculture pousse les producteurs à produire plus d'oignons, car c'est important à la fois au niveau national et international. La production totale pour 2020 devrait atteindre plus de 3,10 millions de tonnes, car la superficie a augmenté d'environ 5 % pendant la saison 2020. La demande la plus forte provient toujours de la Russie, des Pays-Bas et de l'Arabie saoudite, suivie par les marchés asiatiques comme le Bangladesh et l'Inde. Ces marchés sont également nos principaux marchés, le Royaume-Uni étant également un marché important pour nous. L'Inde a acheté d'énormes quantités pendant un certain temps, car elle a dû faire face aux moussons et autres intempéries l'année dernière ».
Comme le Covid-19 est toujours parmi nous, MMA Fresh Produce s'attachera à cibler directement les supermarchés, plutôt que d'acheminer ses produits vers les grossistes : « Nous nous attendons à ce que beaucoup de choses changent en termes de stratégie de vente. Au lieu de cibler les grossistes, nous essayons d'atteindre directement les chaînes de supermarchés, car de nombreuses régions sont confrontées à une pénurie de produits, alors que la pandémie perdure. C'est le résultat de la pénurie de main-d'œuvre et des difficultés de transport. Le fait d'être en contact avec les supermarchés et les distributeurs de la chaîne du froid nous aide à acheminer nos produits là où ils doivent être. Cette année, le prix est un défi majeur. Les grands pays producteurs comme l'Inde pourraient changer la donne durant la saison, car les oignons indiens sont beaucoup moins chers que les oignons égyptiens dans les pays du Golfe. Pour l'instant, les prix sont raisonnables sur de nombreux marchés, et inférieurs à ceux de la même période l'année dernière. Mais il faudra voir comment la saison se développe ».
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Mostafa Adel
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