Des aides qui n’arrivent pas
Le 11 juin dernier, le Gouvernement annonçait consacrer 10 M€ à la filière pomme de terre, durement touchée par les conséquences de la crise COVID-19. Bilan sur le terrain, près de 5 mois plus tard : toujours rien. Pendant ce temps-là, nos voisins européens (Belgique en Flandre et en Wallonie, Hollande) déploient leurs dispositifs de soutien à leurs producteurs. Les producteurs qui ont mis en œuvre des dégagements vers les débouchés alternatifs et les industriels qui ont assumé leur responsabilité en respectant les contrats des producteurs dans un contexte de demande en crise restent plus que jamais dans l’attente de la concrétisation urgente des engagements de l’État.
Des fondamentaux de la Loi EGalim en péril
La Loi EGalim avait mis en exergue le nécessaire développement de la contractualisation entre producteurs et industriels dans les filières. Si le gouvernement persiste dans une réponse partielle aux engagements donnés, il met en péril les fondements mêmes de cette loi et fragilise ainsi encore plus la filière déjà durement impactée financièrement par les conséquences de la pandémie sur les marchés et les productions.
Une campagne 2020/2021 pire que la précédente
La campagne 2019/2020 n’est toujours pas soldée que 2020/2021 s’annonce déjà difficile et, sans aucun doute, pire que l’an passé compte tenu du reconfinement et du nouvel arrêt du secteur de la restauration. Crise COVID-19 et mesures sanitaires déployées à l’échelle de la planète, demande en produits transformés à base de pommes de terre en crise durable, coûts de production et de stockage en hausse, échanges internationaux limités, etc., tout semble réuni pour que les moyens sollicités en 2020, ne soient qu’une goutte d’eau comparés à ceux nécessaires en 2021 pour la filière pomme de terre.
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Loïc Le Meur
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