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Didier Crabos, Cofruid’Oc :

« Un des points clé pour l’avenir est de favoriser la compréhension entre les producteurs et la société »

La sortie du livret « L’Agroécologie au cœur de nos vergers » réalisé par Cofruid’Oc est l’occasion de revenir sur les engagements de la coopérative dans cette démarche responsable. L’agroécologie se retrouve en exergue des enjeux sociétaux actuels, mais l’engagement de Cofruid’Oc n’est pas nouveau : « En 1993 déjà, nous avions lancé le programme Cofruid’Oc Nature, mobilisant tous nos producteurs  dans une démarche de production fruitière intégrée avec une  formation de 5 jours sur la biologie des auxiliaires comme des prédateurs  », rapporte Didier Crabos, directeur de la société Cofruid’Oc. Nos adhérents, avec un appui déterminant de notre service technique, s’inscrivent pleinement dans cette approche, que nous avons retrouvée dans la Charte régionale Sud Nature puis la Charte Nationale Pomme qui a donné naissance au label Vergers Ecoresponsables ».

L’agroécologie vise à rechercher le meilleur équilibre, les meilleures synergies entre la culture et son environnement qui ensemble constituent un écosystème. Les producteurs s’attachent donc à favoriser le meilleur écosystème possible et à produire des bons fruits en valorisant et respectant cet ensemble. « Un équilibre qui se conçoit donc au plus près du terrain et s’enrichit des progrès de la connaissance, des outils techniques et peut être bousculé par des nouvelles pressions de ravageurs ou des pertes de moyens d’action. Le regard porté aujourd’hui sur l’agriculture montre combien la notion d’écosystème doit être élargie à l’environnement sociétal. Si l’équilibre et la compréhension sont deux fondamentaux de l’agroécologie, il est essentiel que ces mêmes valeurs éclairent le dialogue entre agriculture et société. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à élaborer ce livret, accessible à tous, convivial sur la forme mais riche sur le fond, expliquant de manière très pédagogique les challenges auxquels les producteurs sont confrontés et les initiatives qu’ils mettent en œuvre pour y répondre de façon responsable, dans une logique de progrès continu, bien loin des simplismes médiatiques réducteurs et destructeurs de confiance. Cette confiance se gagne au plus près du terrain, dans le dialogue éclairé, nous le voyons lors des opérations vergers ouverts ou fête de la pomme ».

Une approche complète de l’écosystème
Adopter une démarche agroécologique, c’est penser l’environnement dans son ensemble. Ainsi, Cofruid’Oc agit à la fois sur le développement du biocontrôle, l’enrichissement de la biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l’optimisation de l’usage des intrants, la protection des pollinisateurs etc. Ces dernières années, l’accent a été mis sur la vie du sol avec une adhésion à la démarche Pour une Agriculture du Vivant, rejoignant les partenaires de Pom’Evasion. Le tout en ne perdant pas de vue le principal objectif : Proposer au consommateur un produit sain et qualitatif, en permettant au producteur d’être rémunéré à la hauteur de ses efforts et investissements.

« C’est un travail basé sur l’observation, la compréhension et l’analyse et qui ne finit jamais, une démarche de progrès permanente », explique Didier Crabos. « Aucune année ne se ressemble et nous faisons face au fil du temps à de nouveaux challenges liés notamment au changement climatique qui bouscule les cycles naturels, à l’arrivée de nouveaux parasites comme la punaise diabolique, l’appauvrissement de la boîte à outil etc. Les données évoluent sans cesse, et il est essentiel de continuer d’observer ce qu’il se passe au sein des vergers afin de s’adapter rapidement. Une approche qui ne peut se concevoir que dans le partage des expériences, des compétences, des moyens au niveau régional, national et même européens comme dans le cadre de Pink Lady Europe qui a porté Bee Pink ».

Des résultats difficilement quantifiables mais perceptibles
Il est toujours délicat d’évaluer autrement que qualitativement parlant les bienfaits qu’une démarche agroécologique peut apporter à une production. Ceux-ci s’inscrivent souvent dans le temps long. Mais l’observation, encore une fois, permet de mettre en valeur les retombées positives de la démarche : « Par exemple, nous utilisons beaucoup la confusion sexuelle, qui nous permet d’éviter l’utilisation de certains pesticides, notamment sur le papillon Carpocape. La très forte réduction des traitements insecticides a permis de sauvegarder  des acariens auxiliaires qui ont pu ainsi  jouer leur rôle de régulation sur un autre parasite, l’araignée rouge ; un cercle vertueux ». L’enjeu est bien celui de la durabilité, pour le milieu naturel  mais aussi pour les producteurs qui ont besoin d’être reconnus dans leurs bonnes pratiques.

Un objectif : rendre les efforts des producteurs visibles par la société et reconnus par les clients
Tous engagés en Vergers écoresponsables, aujourd’hui, 90% des producteurs de Cofruid’Oc sont déjà certifiés HVE. Bien que l’entreprise ait prévu de passer l’intégralité de sa production en HVE d’ici la fin de l’année, son objectif reste un objectif de moyens : « Nous voulons conforter le niveau d’information de la totalité de nos adhérents pour des mises en œuvre réussies, mesurer l’impact réel des pratiques, rechercher des voies adaptées à nos conditions, sans oublier l’exigence de résultat économique. Un élan mobilisateur qui solidarise producteurs et techniciens et qui implique déjà une partie de notre aval. Et parallèlement à cela, nous voulons partager cette réalité du terrain de façon pédagogique, via ce livret par exemple, afin de valoriser le métier de nos producteurs qui font leur travail de façon très engagée. C’est une vraie peine de les voir souffrir du manque de compréhension et de reconnaissance qui sévit parfois autour d’eux. Et y remédier, est un de nos principaux objectifs pour les années à venir »

Pour plus d’informations :
Georges Fandos (responsable technique )
Cofruid’Oc
g.fandos@cofruidoc.fr