Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
David Malan, de Klein-Karoo Seed Production

C’est dans le Klein Karoo que sont cultivées la plupart des semences d'oignons du monde

Depuis 1980, Klein Karoo Seed Production a acquis une reconnaissance internationale pour sa production de diverse variétés de semences de légumes. Ses points forts sont principalement les plantes comestibles du genre Allium : oignons, ciboules et poireaux ainsi que la carotte.

Le climat du Klein Karoo, de type méditerranéen avec une moyenne de 180 à 220 mm de précipitations hivernales par an, est idéal pour la multiplication des semences.

La Période de pollinisation des oignons, qui touche à sa fin (photos d'Ilse Jordan)

Reprise des visites internationales
Cette période de l'année, où les oignons approchent de la fin de la saison de floraison et de pollinisation, est une période cruciale pour les clients internationaux. Ils viennent visiter et observer les champs pour en estimer les rendements.

La période de pollinisation des oignons - trois semaines qui viennent couronner un processus long de 23 à 28 mois - est une période tendue. Le Klein Karoo a connu beaucoup de pluies récemment, après des années de sécheresse, mais elles ont été accompagnées de dégâts causés par la grêle.

« Les deux derniers mois, nous sommes presque revenus à la normale et nous avons reçu beaucoup de visites de clients. Malgré le nouveau variant du Covid et et les mesures frontalières, quelques entreprises néerlandaises ont décidé de maintenir leurs visites », explique David Malan, directeur général de Klein-Karoo Seed Production, une société détenue par le Klein Karoo Group et basée à Oudtshoorn, dans la province du Cap occidental.

Ses clients viennent du monde entier, notamment du Japon, de Corée du Sud, de Chine, d'Australie, du Brésil, de Turquie, d'Iran, de Libye, de Tanzanie, du Kenya, d'Ouganda, des Pays-Bas, de France, d'Italie et d'Amérique du Nord.

Les faibles précipitations et la topographie accidentée du Klein-Karoo sont idéales pour la production de semences

« Ce qui est amusant avec la production de semences de légumes, c'est que la plupart des endroits qui produisent du bon vin produisent également de bonnes semences », sourit David.

La saison de floraison du poireau et de la carotte commence vers la fin de saison de pollinisation de l'oignon.

« Nos producteurs de semences sont très expérimentés. C'est une forme de production très spécialisée et nous n'aurions pas d'activité sans nos producteurs de semences ». « Nous les estimons énormément pour cela » ajoute-t-il.

Il souligne qu'il n'y a actuellement aucune manipulation génétique des semences de légumes et que les nouvelles variétés sont le résultat de sélection génétique par des techniques de sélection standard.

Oignons rouges : « Le marché de l'oignon évolue et s'adapte aux goûts modernes »
La production de nouvelles semences de ciboule s'étale principalement sur une période de 12 à 14 mois pour les clients d'Extrême-Orient.

Pour les clients mexicains, Klein-Karoo Seed Production cultive un croisement entre A. fistulosum (ciboule) et A. cepa (oignon), une plante dotée d'un système racinaire très puissant et adaptée à des conditions de culture très difficiles.

Il est question que des semences d'ail soient disponibles auprès de sélectionneurs européens, mais pour l'instant, ils n'en cultivent pas encore.

« Nous avions l'habitude de cultiver environ 70 % d'oignons jaunes, 15 % d'oignons blancs et 15 % d'oignons rouges, plus ou moins dans cet ordre, mais le marché de l'oignon évolue et s'adapte à des goûts plus modernes. Les ménagères ont remarqué l'intérêt des oignons rouges pour les garnitures et elles aiment leur goût piquant. Par conséquent, l'utilisation des oignons rouges a augmenté de manière significative, tant au niveau international qu'en Afrique du Sud », explique-t-il.

« De plus en plus, nos clients nous demandent de multiplier des oignons rouges et c'est une tendance qui va se poursuivre à l'avenir, nous en sommes convaincus. »

Les oignons de jours courts alimentent une demande mondiale croissante
La production sud-africaine de semences d'oignons est limitée par sa latitude (23° à 33° Sud) aux oignons tropicaux, aux oignons de jour court et aux oignons de jour intermédiaire (moins de 12h de soleil par jour). Des régions comme l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Europe du Nord, comme la France et le Danemark, sont capables de cultiver des oignons de jours plus longs (environ 14h de soleil).

La zone située entre 30° Sud et 30° Nord est adaptée aux oignons de jours courts, ou tropicaux, et c'est une partie du monde qui connaît une croissance démographique rapide et une augmentation de la consommation d’oignons. Ce qui est une très bonne nouvelle pour le marché futur des semences d'oignons, estime David Malan.

« Nous constatons une diversification croissante des régimes alimentaires des populations des pays en développement, qui consomment un plus large éventail de légumes, en Afrique comme ailleurs. L'influence culinaire des Chinois, des Coréens et des Indiens en Afrique stimule également la demande d'oignons du continent. »

« Il est incroyable de constater à quel point l'utilisation des légumes et plus particulièrement des oignons a augmenté pendant la période de Covid. On cuisinait énormément à la maison et on appréciait de nouveau l'importance de l'oignon comme aromate. De nombreuses personnes se sont également mises au jardinage et ont adopté une alimentation plus saine. »

« Les ventes de semences de légumes ont généralement augmenté pendant le Covid, la laitue ou les tomates dans une moindre mesure (celles-ci étaient principalement utilisées dans la restauration et l'industrie hôtelière avant le Covid) mais davantage les légumes de tous les jours comme le chou, les oignons et les potirons. »

Rien ne se fait sans les abeilles
David souligne que la dépendance de l'homme à l'égard des abeilles pour nos cultures vivrières s'est accrue. Et cela n'est nulle part plus vrai que dans le domaine de la multiplication des semences. Outre le climat, l'activité des abeilles constitue leur autre grand facteur de risque.

« En ce qui concerne les oignons, nous en sommes à 18 mois de maturation lorsque le produit commence à fleurir et si les abeilles ne travaillent pas pendant les trois ou quatre semaines de la floraison, toute une récolte peut être perdue », observe-t-il.

Les fleurs d'oignon ne sont pas exactement les fleurs préférées des abeilles et lorsqu'il y a une abondance de fleurs sauvages après une bonne pluie, elles peuvent se détourner des oignons. De mauvaises conditions météorologiques pendant la floraison peuvent également nuire à la pollinisation. Les variétés ouvertes reçoivent 8 à 10 essaims par hectare et sur les champs F1, on compte 12 à 15 essaims par hectare, selon la quantité de nourriture ou de fleurs dans le champ.

La multiplication des semences et l'appariement des lignées parentales constituent l'essentiel de leur travail, ce qui signifie que la pollinisation croisée doit être évitée à tout prix. La topographie montagneuse de Klein-Karoo y contribue, créant de nombreuses vallées entourées de sommets que les abeilles ne traversent pas.

« Les oignons rouges ont un pollen très dominant, ils sont donc cultivés à au moins 5 000 m des blocs d'oignons blancs ou jaunes. Nous maintenons des règles d'isolement très strictes ». « Même entre différents cultivars du même type et de la même couleur d'oignon, nous maintenons une distance d'au moins 2 000 m, bien que de nombreux clients exigent même une distance de 3 000 m entre les blocs pour éviter une pollinisation croisée. » 

« C'est une industrie très intensive avec d’importantes récompenses »
Le processus commence en mars (à la fin de l'été en Afrique du Sud) lorsque les graines ou les stock d'oignons que Klein Karoo Seed Production a reçues de ses clients sont semées dans des pépinières ou dans des plateaux de semis.

Les plantules sont mises en place en hiver (photos d'Ilse Jordan)

En juillet/août, les plantules sont transplantées à la main dans des champs ouverts (créant ainsi de nombreuses opportunités de travail saisonnier) et en décembre, les bulbes sont récoltés. Ils sont ensuite séchés pendant trois mois au cours de la période la plus chaude de l'année, ce qui permet d'économiser de l'eau et donne l'occasion d'inspecter et de sélectionner les bulbes pour leur qualité et leur uniformité.

Au mois de mars ou d'avril suivant, les bulbes commencent à germer et ils sont à nouveau plantés dans le sol pour poursuivre leur cycle de croissance jusqu'au stade de reproduction. Les oignons fleurissent à partir de fin septembre, en novembre et en décembre. Après la pollinisation, les plantes sont laissées dans le champ, prêtes à être récoltées vers Noël et le Nouvel An.

Les fleurs d'oignons sont récoltées à la fin de l'été

Les fleurs sont coupées à la main et séchées jusqu'en janvier/février, puis récoltées et livrées pour nettoyage à leur usine. Après un contrôle de qualité, les semences sont emballées et expédiées d'avril à juin.

« C'est une production à très haut risque et nous ne pouvons faire appel qu'aux meilleurs producteurs pour cela », explique-t-il. « C'est une industrie très intensive avec d’importantes récompenses ».

Un taux de germination minimum de 85 % est requis

Test de viabilité et de pureté des semences
Lorsque les semences répondent aux normes minimales avec un taux d'humidité inférieur à 7,5 %, un taux de germination supérieur à 85 % et une pureté égale ou supérieure à 99,5 %, déterminées par leur laboratoire interne accrédité par l'Association internationale d'essais de semences (ISTA) (l'un des huit en Afrique, dont cinq en Afrique du Sud), elles sont emballées dans des sacs à double épaisseur, scellés pour protéger les semences de l'humidité lorsqu'elles traversent l'équateur. 

David explique que les clients demandent de plus en plus souvent des sacs plus grands que les sacs traditionnels de 20 ou 25 kg, en raison de la pénurie de main-d'œuvre au niveau international.

À droite : ensachage de graines de légumes dans des sacs à double épaisseur 

Parfois, les semences sont transportées par avion, sinon elles sont expédiées sur des navires conventionnels ou frigorifiques.

Klein-Karoo Seed rappelle également aux compagnies maritimes de ne pas placer les sacs à proximité de sources de chaleur ou en plein soleil.

Les semences de légumes sont en concurrence avec les agrumes pour les conteneurs
« L'industrie des agrumes a connu une forte croissance récemment et nous sommes en concurrence avec eux pour les conteneurs disponibles de mars à juin », explique-t-il, faisant remarquer que les produits frais sont prioritaires.

« On ne peut pas omettre de mentionner l'état de nos ports, qui est une énorme préoccupation. La saison dernière, nous avons eu de plus en plus recours aux ports de Coega et de Port Elizabeth [rebaptisé Gqeberha] comme alternative à celui du Cap. »

Concernant la situation hydrique, elle semble meilleure qu'au cours des cinq dernières années grâce aux récentes pluies, mais les barrages sont encore peu remplis - le barrage de Kammanassie est à 5 % (il était encore totalement à sec il y a un an), le barrage de Stompdrift est à près de 18 % et le barrage de Gamkapoort est maintenant rempli à 59 %.

« L'eau reste une préoccupation - nous espérons que les agriculteurs pourront à nouveau utiliser l'eau d'irrigation des barrages. Ces quatre ou cinq dernières années, ils ont été entièrement dépendants des eaux de ruissellement des montagnes, des sources souterraines et des fontaines. Le Klein-Karoo reçoit au maximum 220 mm de pluie par an, ce qui rend impossible la production de semences en sec. »

Un champ de carottes en fleurs cultivées pour les semences par Klein Karoo Seed Production

Les entreprises de semences sont un pilier de la sécurité alimentaire
Klein Karoo Seed Production continue de rechercher de nouvelles cultures et de nouveaux types de semences pour la production locale, mais étudie également de nouvelles zones dans lesquelles les semences pourraient être produites.

« Le développement de nouveaux cultivateurs commerciaux et de subsistance et le transfert réussi de la technologie vers ces derniers sont des activités essentielles pour assurer la croissance et l'expansion durables de l'entreprise et du secteur », conclut David. 

« En tant que producteur de semences indépendant, Klein Karoo Seed Production remplit un rôle crucial dans la gestion de la chaîne d'approvisionnement pour les grandes et petites entreprises de semences du monde entier, qui, en tant que telles, constituent un véritable pilier de la chaîne et de la sécurité alimentaire pour tous. »

Pour plus d’informations : 
David Malan
Klein Karoo Seed Production
Tél. : +27 44 203 5259
https://www.seedproduction.co.za/

Date de publication: