André Noordhoek cultive des choux de Bruxelles. Une culture qui en ce moment accuse un léger retard, exerçant une certaine pression sur les prix. « C'est généralement plus actif à l'approche des fêtes, mais il y avait moins de demande l'année dernière. J'ai eu l'impression que beaucoup de légumes étaient dans une période creuse. » Début janvier, André a pu constater que la demande reprenait. Il cultive ses choux de Bruxelles sur quelque 80 hectares. Et le producteur néerlandais note que les consommateurs sont de plus en plus ouverts au produit.

Mais cette saison, la demande était globalement plutôt faible. André attribue cela en partie à la douceur de l'automne. En outre, la grande disponibilité de nombreuses variétés de légumes d'hiver a créé un marché de déplacement. Cela a affecté les prix. « Dans un tel marché, les prix ne sont pas conformes au prix de revient, c'est le marché qui détermine le prix. Nous sommes déjà en train d'acheter pour la nouvelle saison. Et il y a une énorme augmentation des prix. En l'état actuel des choses, nous ne nous voyons pas rattraper ce retard. Pour la saison actuelle, j'espère des prix stables qui augmenteront légèrement », déclare André.
Extrêmes météo
Selon lui, les choux de Bruxelles de cette saison sont de bonne qualité. Mais les récentes gelées ont occasionné quelques dégâts, car si le légume peut supporter un peu de gel le vent froid de l'est par dessus a entraîné une certaine décoloration grise et donc des problèmes de qualité. La saveur elle n'a pas bougé. « Si rien d'autre, ils deviennent plus sucrés ».
Le gel n'a pas entraîné de problèmes immédiats. André a toutefois remarqué que les extrêmes météorologiques augmentent. « Je ne pense pas que nous ayons nécessairement plus d'eau chaque année ; nous en avons simplement plus d'un coup ». Il a déjà été frappé par des précipitations excessives à plusieurs reprises. Il souligne d'ailleurs que les racines des choux de Bruxelles peuvent rester immergées jusqu'à 20 heures, au delà, les dommages sont trop importants.

« Il y a encore quelque chose à sauver avec une jeune culture. Elle ne sera simplement plus optimale. Mais une culture plus ancienne perd tellement de racines qu'il est impossible de la faire repartir », explique M. Noordhoek. Le temps sec est également un problème. Vous devez irriguer plus souvent, surtout lorsque la culture prend racine au début de la saison de croissance. Mais aussi plus tard dans l'été. « Si vous cultivez des légumes de plein champ, vous devez être régulier avec l'arrosage ».
Des ressources limitées
La culture des choux de Bruxelles est confrontée à un autre défi : les produits phytosanitaires. C'est tout un combat pour maintenir des cultures saines, affirme André. Compte tenu des conditions climatiques et de l'interdiction prochaine de plusieurs agents. « Un grand nombre de ces produits vont être supprimés ; il ne restera qu'un paquet limité. et il sera difficile de continuer à cultiver. » Il pense qu'à terme, cela pourrait même entraîner une baisse de la superficie totale de choux de Bruxelles. « S'il n'est plus avantageux de produire ces choux, les producteurs abandonneront automatiquement la culture. »
Mais pour le moment, la superficie des choux de Bruxelles a légèrement augmenté, tant lors de la dernière saison que de celle-ci. Ce rétrécissement et cette expansion des superficies sont liés à la fluctuation des prix. « Le marché a été bon au cours des quatre dernières années, donc les superficies ont augmenté au cours des deux dernières saisons. Elle atteint ensuite un point où il y a suffisamment de produits, avec une pression sur les prix et ensuite après quelques mauvaises années, les superficies diminuent de nouveau », conclut André.
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André Noordhoek
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