Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
Plan d'aide d'urgence de 20 millions d'euros

Gel : les producteurs constatent les premiers dégâts

Malgré les dispositifs antigel, de nombreux producteurs n'ont pas pu protéger leurs cultures du gel. S'il est encore trop tôt pour établir un premier bilan, certains professionnels observent déjà des dégâts importants sur leurs exploitations. « Les cultures les plus touchées sont les arbres fruitiers : les fruits à noyau et les fruits à pépins, comme les prunes, les cerises, les pommes et les poires. La vallée du Rhône étant un peu moins touchée, pour l'instant les abricots et les pêches ont moins souffert que l'année dernière mais sur les fruits à noyau et fruits à pépins, cela peut aller jusqu'à 100 % de perte », expliquait Christiane Lambert, présidente de la FNSEA à France Info.  


© Frederick Florin / AFP

Bruno Darnaud, président de l'AOP Pêche et abricot de France et président de la gouvernance économique des fruits et légumes (GEFeL) se dit lui plutôt « optimiste » en ce qui concerne les pêches et abricots par rapport aux dégâts observés en 2021. 

Pour ce qui est du Lot-et-Garonne, le Bureau National Interprofession Pruneau estime que près de « 70 % de la récolte de prunes est d'ores et déjà compromise ». « C'est un nouveau coup dur pour la filière du pruneau d'Agen, victime d'un épisode de gel dévastateur depuis le samedi 2 avril. Les dégâts sont généralisés sur toute l'aire de l'IGP et semblent comparables voire plus importants que l'an passé », précise le BIP dans un communiqué. Seules les prunes cultivées en altitude ont pu échapper au gel. 

Dans le Tarn-et-Garonne les trois nuits de températures négatives ont fortement impacté les fruits à noyau avec près de « 80 % de pertes liées au gel », estime Alain Iches, président de la chambre d'agriculture du département. 

Le kiwi Lot-et-Garonnais est également touché, puisque sur certaines exploitations on observe jusqu'à 100 % de bourgeons brûlés dans la nuit du 2 au 3 avril. La fraise de plein champ, contrairement à l'année dernière, aurait également été touchée avec possiblement 30 % des fleurs gelées. 

En Alsace, les vergers ont aussi souffert avec jusqu'à -8°C enregistrés dans de nombreuses exploitations du Haut-Rhin et du Bas-Rhin dans la nuit de dimanche à lundi. Malgré les efforts des producteurs pour réchauffer leurs parcelles, les producteurs de fruits comme les cerises, les poires, pêches et abricots s'attendent à perdre jusqu'à la moitié de leur récolte.

La Nouvelle-Aquitaine n'a pas été épargnée non plus, les producteurs de prunes et de kiwis ont été parmi les plus touchés selon les premiers recensements. 

Activation du Fonds national des calamités agricoles 
Jean Castex s'est rendu à Cazes-Mondenard dans le Tarn-et-Garonne pour constater les impacts du gel sur les vergers. Il a annoncé à cette occasion un plan d'aide d'urgence de 20 millions d'euros. Un fond d’urgence auquel vient s’ajouter l'activation du « fonds national des calamités agricoles », annoncé dimanche. Le Premier ministre a également rappelé l’importance d’adapter l’agriculture française pour faire face à l’accélération des phénomènes climatiques exceptionnels. Une autre mesure sera également déployée qui est celle de la « prise en charge exceptionnelle des cotisations sociales » des arboriculteurs concernés. 


Julien Denormandie et Jean Castex en visite dans le Tarn-et-Garonne / © Twitter Jean Castex