À l'approche du mois de Ramadan la demande de dattes connaît une hausse significative. « Tous les exportateurs de dattes se préparent à cette période de l'année », déclare M. Mohamed Akermi, PDG de l'exportateur tunisien Tunileaf.
Le cas de l'entreprise reflète la situation du marché. « Nous produisons plusieurs variétés de dattes plus ou moins humides, les plus humides sont exportées vers les pays voisins, principalement le Maroc et la France, tandis que les moins humides sont exportées ailleurs dans le monde », explique M. Akermi.
La variété de dattes tunisiennes la plus populaire reste la Deglet Nour : « Cette variété est très appréciée pour son aspect juteux et son goût sucré. La majorité de nos volumes de Deglet Nour est exportée vers le Maroc, soit 33 mille tonnes par an. »
En deuxième position des destinations de l'entreprise, viennent les pays de Malaisie et d'Indonésie : « Vers ces pays, nous expédions des variétés demi-secs standard qui peuvent supporter de longs voyages. »
Le reste de la production de Tunileaf est exporté vers les Pays-Bas, l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, le Sénégal et le Nigeria. « Nous entreprenons des démarches pour atteindre le marché indien car il y a une importante communauté musulmane et la demande de dattes augmente pendant le Ramadan. »
Si la demande de dattes tunisiennes s'explique par le prix compétitif, le coût du transport est devenu un fardeau pour les exportateurs « par exemple, le coût du transport d'un conteneur de la Tunisie vers la France est passé de 2 000 euros avant le Covid à 3 500 aujourd'hui, de la Tunisie vers Jakarta il est passé de 3 700 à 5 500 dollars, et de la Tunisie vers les Pays-Bas, de 5 400 à 7 000 euros ».
« Mais les dattes tunisiennes resteront compétitives sur le marché international, grâce à leur qualité et à la régularité de la production », conclut Akermi.
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Akermi Mohamed
TuniLeaf
Tél. : +21654559332
m.akermi@tunileaf.com