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Charl du Bois, de Capespan :

Le ralentissement des ventes de raisins compensé par la récolte réduite en Afrique du Sud

« Il est clair que l'Afrique du Sud va avoir une récolte très faible par rapport aux années précédentes », déclare Charl du Bois, cadre commercial chez Capespan.

« La raison est double : au départ, la filière avait prévu et préparé une récolte moindre, afin d'éviter les problèmes de qualité que nous avons eus l'année dernière, avec une logistique vraiment déficiente et une saison très humide. C'était donc dans notre intention d'obtenir un rendement plus faible, c'est-à-dire moins de colis par hectare, et ce afin de garantir la meilleure qualité possible. Mais différents épisodes climatiques avant et pendant la saison ont fait que de volumes attendus à la baisse, on passe aujourd'hui à une récolte vraiment faible. »

L'année dernière, l'Afrique du Sud a exporté 76 millions de colis, tandis que l'estimation actuelle des exportations - déjà revue une fois à la baisse - se situe à 66 millions de cartons de 4,5 kg.

Dans la vallée de l'Orange River, cette combinaison de facteurs a entraîné une baisse spectaculaire des volumes, de 20 à 30 % par rapport à l'estimation initiale. De plus, beaucoup de producteurs avaient avant la saison destiné leur production à la transformation en raisins secs.

« Ils ne voulaient pas prendre le risque de préparer des raisins de table, pour ensuite avoir à affronter une nouvelle saison terrible. »

Il semble que les récoltes des régions Olifant, Berg et de la vallée de l'Hex River soient également plus faibles que prévu. Capespan possède des vignes en Namibie et Orange River, et travaille en partenariat avec des producteurs dans les autres régions productrices. La société exploite des raisins de table, des agrumes, des pommes et des poires sur 2 000 hectares en Afrique du Sud.

Des coûts de production augmentés de 15 à 20 %
Du Bois remarque que l'année dernière, les expéditions ont été retardées de 7 à 10 jours par rapport aux années précédentes, et ce avant même que les raisins n'arrivent dans le port de Rotterdam, où il y a eu des retards supplémentaires.

« Le bon côté des choses, c'est que cette année, la récolte est plus précoce, et nous expédions également plus rapidement. Nous envisageons la saison comme suit : avec des fruits acheminés en trois semaines, et à ce jour, nous avons un produit en meilleure condition. En tant que secteur, l'Afrique du Sud dispose d'une offre fantastique de raisins de table, cultivée par des producteurs très capables et commercialisée par des entreprises de négoce établies de longue date, commerçant avec des clients réguliers. Cette année déjà, du simple fait que l'état des arrivages soit de bien meilleure qualité, nous voyons les rendements nets à la ferme par carton nettement remonter, comparés aux chiffres de l'année dernière. »

En raison de l'augmentation des coûts au niveau mondial, la production de raisin de table cette année est en moyenne 15 à 20 % plus chère que les années précédentes, observe du Bois.

Il ajoute : « Si nous parvenons à maîtriser les coûts, je pense que la situation s'améliorera. La réalité est que les producteurs d'Afrique du Sud ont besoin de plus de rands par hectare pour réussir, par rapport aux années précédentes. Le coût est notre plus grosse menace, avec des prix qui augmentent de façon similaire dans les pays où la situation économique est difficile. Il faudrait donc une inflation des prix de vente pour couvrir le coût, ou que la monnaie s'affaiblisse de façon spectaculaire, ce qui n'est pas le cas. »

Des arrivées massives de raisins blancs sans pépins
En Europe, les prix ont été parmi les plus élevés pour cette période de l'année, ça faisait un bout de temps qu'on avait pas connu ça, dit-il.

La diminution des fruits en provenance d'Afrique du Sud et le choix du Pérou de s'orienter vers les États-Unis et le Canada font que les marchés européens et britanniques resteront peu approvisionnés dans les semaines à venir.

« Une chose qui inquiète certains acheteurs est qu'il semblerait qu'il y ait beaucoup de raisins blancs sans pépins qui arriveraient en peu de temps. Cela semble être un changement radical par rapport à l'année dernière, mais c'est un peu normal en fait, si on compare avec une si mauvaise année. Cette année, la saison est plus précoce et nous expédions plus rapidement, ce qui se traduit par une arrivée sur le marché de 14 à 21 jours plus rapide que l'année dernière. Cela peut ressembler à un énorme pic, mais en réalité, le schéma de livraison est juste plus normal cette année. »

Il poursuit : « Les détaillants me disent qu'ils accusent un retard de 7 à 12 % sur leurs ventes de l'année dernière. Ce n'est pas génial, mais pas la catastrophe non plus, car ça s'équilibre en quelque sorte avec la récolte plus faible d'Afrique du Sud. »

Le Vietnam achète davantage de raisins sud-africains
L'Asie est un marché en croissance, c'est là que se concentre une bonne partie des efforts, indépendamment de la situation en Europe. La logistique a été très compliquée en Chine en raison du confinement et personne n'expédie de gros volumes de quoi que ce soit là-bas, c'est vraiment trop risqué.

« Le Vietnam est une destination très intéressante, et le volume de raisins que le pays reçoit d'Afrique du Sud a beaucoup augmenté. Il y a des droits de douane et c'est un marché qui utilise la stérilisation à froid, mais s'est beaucoup développé ces dernières années. »

Le Moyen-Orient est stable et, comme toujours, très influencé par la saison du raisin en Inde, qui pousse tellement plus près. Par conséquent, ce n'est pas un gros marché pour nos raisins sud-africains.

Pour le Canada et les États-Unis, les tarifs d'expédition sont incroyablement élevés, à l'instar des difficultés rencontrées par le Pérou pour l'UE, note du Bois. « Il faut un transbordement au Canada qui coûte jusqu'à 9 200 dollars par conteneur contre 5 500 dollars pour l'Europe, il est donc plus difficile de faire fonctionner le marché vers le Canada. »

La consolidation dans l'industrie du raisin
« Nous prévoyons un bon mois de janvier pour les raisins de table importés en général. »

Capespan a sa propre production en Namibie et dans le Cap Nord, ainsi qu'un approvisionnement en provenance du Brésil - où la saison du raisin commence -, du Pérou, de l'Inde et enfin de l'Égypte pour un approvisionnement sur neuf mois en raisins.

« Il est difficile d'ajouter de la valeur lorsque vous êtes en concurrence avec les raisins espagnols en Europe. La saison d'importation est une chose qui nécessite plus de planification et est plus compliquée à mettre en place. Et c'est là que avons beaucoup d'expérience et que nous pouvons faire la différence. »

Il est intéressant de noter que les variétés IP comme Sweet Globe, Autumn Crisp, Sweet Celebration, Ivory et Arra 29 obtiennent souvent le même prix que les variétés non IP, même si ces variétés plus récentes stimulent les ventes.

« Le seul avantage », souligne du Bois, « c'est que chez un grand nombre de détaillants vous obtenez le même prix pour Sweet Globe que pour Thompson, sauf qu'avec la variété IP, avec un peu de chance, votre rendement est plus élevé. De plus, les détaillants qui sont prêts à payer plus cher préfèrent en général ces variétés. Les variétés IP vous offrent de meilleures options. »


Charl du Bois, cadre commercial chez Capespan

« Deux choses doivent se produire : nous devons maîtriser les coûts des intrants, dont une grande partie est logistique, comme partout et nous devons mettre un produit de bonne qualité sur le marché. C'est ce que nous faisons, sur un marché qui n'est pas si mauvais. Cette saison s'annonce donc nettement meilleure que l'année dernière. »

Pour plus d'informations :
Charl du Bois
Capespan
Tél. : +27 21 917 2600
info@capespan.co.za 
http://www.capespan.com 

Date de publication: