La production d'oignons est une industrie « très solide » au Sénégal, affirme Giorgio Guidi, directeur du producteur Guidi Sénégal, qui cultive entres autres cultures, plusieurs variétés d'oignons à différentes destinations.
Le producteur italien basé au Sénégal explique : « Nous cultivons des oignons doux pour le marché espagnol, pour lesquels nous avons une très bonne demande et un prix équitable. Nous produisons également des oignons roses destinés au marché néerlandais. Les exportations ont lieu en mars et avril, et nous stockons le reste de notre production pour une vente tardive sur le marché local. Il y a une grande consommation d'oignons sur le marché intérieur au Sénégal et dans toute l'Afrique de l'Ouest. »
Sur son choix du Sénégal pour l'installation de sa ferme, Guidi explique : « Nous nous positionnons sur les segments haut de gamme du marché. Nous avons choisi de venir au Sénégal pour les caractéristiques qualitatives de ses sols, la disponibilité d'excellentes exploitations, et pour son climat chaud et sec qui confère à nos produits des attributs de qualité et de durabilité, ce qui est valorisant pour notre travail. »
Le producteur cultive également une moyenne de 2 000 tonnes de haricots verts, dont 80 % du volume est constitué de calibres fins, destinés à l'Italie, et 20 % de la variété Boby destinée aux pays nordiques.
Enfin, Guidi Sénégal produit des pastèques et des melons : « nous collaborons avec un groupe de producteurs espagnols sur ce segment. Ils sont très professionnels et expérimentés. Toute notre production de pastèques et de melons est de haute qualité et est principalement destinée à la grande distribution. »
Cependant, 
Guidi dit être confronté à « une demande qui n'est pas toujours en adéquation avec les augmentations des coûts de production, qui ont augmenté de 28 à 30 % depuis la pandémie, et que les clients refusent encore de voir », et il prévient : « Cela va nous obliger à repenser nos programmes. »
Le producteur ajoute : « Nous sommes pénalisés par les politiques de l'UE qui cherchent à squeezer la qualité afin de maintenir des prix bon marché pour le consommateur. Cette politique cherche à se cacher derrière l'excuse du faible pouvoir d'achat. Mais elle ignore que la qualité, le bon goût et la santé valent plus que quelques centimes. »
Et de conclure : « Je ne veux pas être polémique, mais ce sont les producteurs qui ont beaucoup souffert ces dernières années, étant, comme chacun sait, le maillon le plus faible de la chaîne. »
Pour plus d'informations :
Giorgio Guidi
Guidi Sénégal
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