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Laura Rodríguez, de Green Valley Almérie : « Nous sommes déjà à la recherche de fournisseurs pour le marché britannique »

« La production de melon jaune à Almería ne cesse de diminuer »

Le froid a mis un frein nécessaire à la production horticole à Almería après un cycle complet que l'on pourrait définir comme exhaustif pour les plantes. « Nous avons eu un automne et un hiver avec des températures élevées qui ont provoqué l'affaiblissement des plantes et l'avancée de toutes les cultures, et les problèmes de qualité que nous avons normalement constatés ces dernières années à partir de la mi-février, nous les constatons maintenant à partir de la fin décembre », explique Laura Rodríguez, de Green Valley Almería, fournisseur du groupe Rodanto au Royaume-Uni.

« Et pas seulement ça. La chaleur s'est traduite par une augmentation des problèmes de parasites, surtout en début de saison où les plantations de courgettes et de tomates les plus touchées ont dû être arrachées, et par une baisse des rendements, ce qui a avancé la fin du cycle. De ce fait, maintenant que nous clôturons le calendrier de la saison et que la production a baissé, nous avons du mal à trouver des produits de la qualité que nous recherchons pour nos clients. » 

Dans le même temps, en cette période de réduction de l'offre, les prix se situent à des niveaux élevés. « Le concombre a vu son prix monter en flèche, bien qu'en général il ait été très élevé tout au long de la saison. Le poivron a également maintenu un bon prix, bien que le rendement en kilo par hectare ait été réduit cette année en raison de tous les problèmes causés par le climat et que de nombreux agriculteurs aient déjà retiré leurs plantations pour passer à la pastèque », rappelle Laura. Aujourd'hui encore, la pénurie de poivrons colorés, qui sont très importants pour les emballages tricolores demandés par le commerce de détail européen, a fait que les poivrons jaunes California atteignent des prix de plus de 3 euros le kilo dans les ventes aux enchères d'Almería. « Le froid a également stoppé la production d'aubergines et les prix ont grimpé à 2,80 euros le kilo. » 

« En ce qui concerne les courgettes, elles avaient de bons prix en début de saison, juste à cause de ces plantations qui ont dû être arrachées, mais l'entrée des produits marocains a permis de stabiliser leur prix. » Il convient de rappeler que la courgette marocaine est le plus grand concurrent de la production espagnole et, de fait, son volume d'exportation vers l'UE est soumis à un quota : du 1er octobre au 20 avril, le pays peut envoyer un quota total qui, pour la saison 2021/22, s'élevait à 56 000 tonnes.

« L’Espagne est la sécurité d’achat aujourd’hui » 
Les problèmes de qualité et les prix élevés résultant de l'inflation - qui, rappelons-le, affecte tous les processus - ont mis l'impact des importations sur les légumes d'Almería encore plus en évidence cette saison. « Sur le marché de l'exportation, nous constatons des prix plus agressifs », confirme Laura, « et nous constatons qu'ils cherchent d'autres sources d'approvisionnement, comme le Maroc, en raison du fait que le prix de vente au consommateur final est très élevé. Et cela ne se voit pas seulement au Royaume-Uni, mais aussi dans d'autres pays européens. » 

« Il s'agit d'une situation préoccupante car, bien que les entreprises et les commerçants doivent élargir leurs fournisseurs pour offrir les meilleurs résultats à leurs clients, il faut tenir compte du fait que la sécurité alimentaire des produits espagnols est extrêmement élevée par rapport à celle d'autres pays tiers. En ce sens, l'Espagne est actuellement un endroit sûr pour acheter. » 

« Les producteurs se positionnent davantage dans la production de pastèques que de melons » 
La fin du cycle des légumes d'hiver laisse place au cycle de printemps, mené à Almería par la pastèque et le melon. « À Green Valley Almeria, nous cultivons toutes les variétés de pastèques et, pour le melon, nous nous concentrons sur les types jaune, Galia et Cantaloup », partage Laura.

« Cette année, nous constatons que les producteurs se positionnent davantage sur la production de pastèque car la culture du melon est plus complexe, et surtout nous constatons que la production de melon jaune ne cesse de diminuer. Néanmoins, il s'agit toujours d'un melon recherché pour l'exportation. En fait, à l'heure actuelle, nous recherchons déjà des fournisseurs de melons jaunes Chester et Roschester pour approvisionner le marché britannique tout au long de la saison. »

Pour plus d'informations :  
Green Valley Almería 
Calle Salzillo 9, Planta 2 
04740 Roquetas de Mar, Almérie (Espagne)
comercial@gvalmeria.com 
https://gvalmeria.es 

Date de publication: