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Producteurs et distributeurs réunis à l'occasion des 15 ans de l'AOP Pêches et Abricots

L’AOP Pêches et Abricots de France a fêté ses 15 ans, le 25 avril, la veille du medFEL. Un après-midi d'échanges et de débats entre producteurs et distributeurs/grossistes qui a donné à tous les participants l’occasion de faire un bilan des dernières années et de poser les enjeux futurs. 

L'occasion pour Bruno Darnaud, président de l'AOP, de rappeler la grande confiance que la filière a dans les distributeurs. Une confiance « que nous voulons partager pour mettre en avant les pêches et abricots. Car les succès des dernières années reposent sur les discussions que nous avons pu entamer avec les distributeurs ».

L'après-midi a démarré par la visite d'un verger pour découvrir en détail le travail des producteurs, leurs obligations à travers la Charte vergers écoresponsables actualisée, les techniques d’agroécologie et la démarche « vergers écoresponsables ». 


Muriel Millan - Responsable technique AOP Pêches et Abricots de France qui présente la charte Vergers écoresponsables et notamment les nouvelles exigences. 


Bruno Darnaud, président de l'AOP Pêches et Abricots de France et Anthony Guillemat, président de l'entreprise Catalan du Fruit


Ici le test moutarde qui permet une analyse de la vie du sol, une des obligations ajoutées dans la charte Vergers écoresponsables. Parmi les autres tests offerts aux producteurs : le test du slip enterré ou encore une analyse de biomasse microbienne. 





L'AOP Pêches et Abricots de France c'est 600 arboriculteurs et 80 % de la production de pêches nectarines et près de 70 % de la production d'abricots.  


Parmi les autres obligations présentes dans la Charte : favoriser le maintien des pollinisateurs sauvages avec des bandes fleuries, ici sur la photo l'installation d’hôtels à insectes ou encore des nichoirs.

Une réunion donc sous forme de débats qui a permis aux producteurs comme aux distributeurs de s'exprimer sur les 3 thématiques :

  • A long terme : Comment peut-on fidéliser encore mieux le consommateur ?
  • A moyen terme : Pour une meilleure prise en compte de l’environnement, comment mieux s'organiser ?
  • A court terme - la campagne 2023 : Comment mieux anticiper, équilibrer offre/demande, dans le contexte de crise économique ?

Fidéliser le consommateur par l'origine France et par le goût 
Lors de ces débats, tous les distributeurs présents se sont engagés sur l’origine France. Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing Lidl a indiqué : « Le prix n’est plus le seul moyen de fidéliser le consommateur. Aujourd'hui ils veulent du français, du local, du régional. Tout le monde doit jouer le jeu de l’origine France ! ». Un discours/des propos confirmés par Baptiste Hanoteau, directeur fruits & légumes du Groupe Carrefour « Le client attend l’origine France dans les F&L mais surtout dans le rayon des fruits à noyau ». 

Mais tout aussi important que l'origine, la qualité. Selon Jean-Camille Laurent responsable achat F&L, Groupement Les Mousquetaires « Nous allons fidéliser le consommateur par le goût ! ». Qualité et fraîcheur : un « facteur clé » pour Michel Biero qui alerte également sur les problèmes d'approvisionnement. « Le défi de demain ce ne sera plus le prix mais ce sera d’avoir la marchandise. Un rayon avec des trous c'est tout simplement inenvisageable ! »

Le consommateur sensible à l'environnement 
Sensible à l’origine France, le consommateur l'est aussi avec les bonnes pratiques. Pesticides, eau, impact biodiversité ou encore bilan carbone… des facteurs auxquels le consommateur fait aujourd'hui de plus en plus attention. Comme l'explique Olivier Potel, directeur SCAFEL du groupe Leclerc : « Le consommateur veut de l’origine France, de la qualité mais il veut aussi manger quelque chose de bon pour la planète. Le logo a tendance à rassurer le consommateur donc il faut continuer de communiquer pour faire grandir la notoriété du label Vergers écoresponsables ». 

Des bonnes pratiques dont la mise en place se heurte à une règlementation phytosanitaire de plus en plus exigeante, selon un producteur présent dans la salle. « Nous sommes phytodépendants car les cultures exploitées sont soumises à la pression des ravageurs et des maladies. Or, les stratégies de lutte sont amoindries par les réglementations française et européenne phytosanitaires et les cahiers toujours plus restrictif. Nous subissons la perte de molécules controversées sans trouver de solution de substitution à efficacité équivalente. A ce jour seuls des produits de biocontrôle apparaissent mais leur efficacité est moindre. Donc les impasses techniques se multiplient et de nouveaux ravageurs apparaissent. Notre productivité est mise à mal, les rendements sont en baisse et les coûts de production augmentent. Des coûts que nous devons répercuter sur le prix de vente pour subsister réduisant la consommation de fruits français au profit de ceux étrangers bien moins chers. Mais nous avons la volonté et le devoir de continuer à nous investir dans la recherche variétale et dans certaines mesures agroécologiques. Mais cela ne peut évidemment se faire sans un engagement moral et financier pris par l'Etat et les distributeurs pour soutenir la filière, renouer les liens entre agriculture et société tout en favorisant l’origine France. ». 

Adapter l’offre à la demande : le sujet brûlant des prix 
C’était l’objet de la troisième partie du débat : anticiper et équilibrer l'offre et la demande dans un contexte de crise économique. Car si le consommateur se soucie de l'origine et des bonnes pratiques, désormais il regarde son porte-monnaie. Et Didier Marques, président de l'UNGFL (Union Nationale du Commerce de Gros en Fruits et Légumes) donne le ton : « Avec une baisse de consommation en volume entre 8 et 10 % (ramené à fin février), cette année c’est le prix ! Le consommateur affirme dans les médias vouloir du Made in France mais dès qu'il entre dans un magasin son acte d'achat est totalement différent. Donc oui, nous aurons une production française à défendre mais nous aurons des clients finaux à la recherche de prix ». 

Pour les distributeurs il faut segmenter. Céline Glabien, directrice achats F&L groupe Leclerc « Le consommateur veut toujours manger du fruit frais, mais maintenant il fait attention donc nous devons lui proposer des prix abordables. Donc nous essayons de segmenter et développer nos gammes pour développer nos volumes et proposer une offre française pour avoir une échelle de prix et répondre à tout le monde. » Idem du côté des Mousquetaires « 60 % des consommateurs viennent dans l’enseigne pour les fruits et légumes donc c'est à nous d’apporter du choix et des prix pour pouvoir les satisfaire ».