Certaines collaborations sortent décidemment de l'ordinaire ! C'est le cas à Borgloon, en Flandre, où le producteur de cerises Hellingenfort s'est associé à l'écrivain et chanteur néerlandais Rick de Leeuw et à sa compagne Maartje Elants, elle-même peintre. « Ce sont de véritables ambassadeurs de l'arboriculture fruitière de Haspengouw et, grâce à notre coopération, nous pouvons encore ajouter une touche unique de narration », déclare Karel Vaes, de Hellingenfort.
La saison des cerises a repris chez le producteur de Borgloon et, cette année encore, les emballages et la présentation des marques de l'entreprise attirent l'attention, car les emballages exposent des peintures, ou des parties de peintures, de Maartje Elants. Comment est née cette collaboration ? « Il y a quelque temps, Rick de Leeuw a quitté l'agitation d'Amsterdam pour s'installer dans le petit village ecclésiastique de Heks, au cœur de Haspengouw », explique Vaes. « Il a fui l'agitation et a cherché la paix en Flandre. Au cours des années qui ont suivi, il a développé une grande empathie pour le secteur fruitier local. C'est pourquoi nous pouvons aujourd'hui l'appeler à juste titre l'ambassadeur de l'arboriculture fruitière de Haspengouw. »
Rick de Leeuw
« Sa compagne Maartje est peintre et nous avons toujours beaucoup apprécié cet art, c'est pourquoi nous avons décidé de commander un tableau. Au moment de la livraison, notre entreprise se préparait à un rendez-vous avec une agence de publicité pour mettre en place une campagne de marketing. Nous rassemblions du matériel graphique à cet effet, après quoi je lui ai demandé si elle pouvait m'aider à analyser le plan de l'agence et à déterminer s'il correspondait à l'essence de notre entreprise. C'est ce que nous avons fait, mais après la réunion, nous avons constaté qu'aucun de nous n'était convaincu par l'histoire. Elle a alors suggéré que Rick et elle pourraient nous aider. Naturellement, nous n'avons pas refusé une offre aussi alléchante :-). »
6 thèmes
Il en est résulté une collaboration, dont la première étape a consisté pour Rick à établir l'identité de l'entreprise. « Rick a décidé d'organiser un entretien approfondi chez moi, dans le verger, au cours duquel nous avons parlé de notre métier, de la manière dont nous l'exerçons, de notre philosophie et de notre passion pour le goût, la qualité et l'artisanat. À la suite de cet entretien, il a identifié six thèmes (le goût, le bon sens, l'ingéniosité, l'abondance, la diversité et la séduction) qui, ensemble, selon lui, résument notre meilleure passeport pour vendre, en tant que producteur passionné. »
Maartje a ensuite traduit les écrits de Rick en peintures. « Des peintures que nous utilisons désormais pour notre marketing et notre site web. Un marketing vécu, avec des images qui dégagent la même atmosphère et le même sentiment que la nature profonde de notre entreprise. Un excellent moyen de nous différencier sur le marché en tant qu'agriculteur libre. Nous pouvons donc utiliser les détails des peintures pour en extraire des images qui serviront également à façonner de nouvelles marques. Je pense que cela reflète parfaitement notre identité aux yeux des consommateurs. »
Des prix très attractifs
C'est ainsi que l'emballage en cette période devient un moyen pour l'entreprise de se démarquer au début de la nouvelle saison. Une saison très attendue, qui a démarré sur les chapeaux de roues pour les producteurs, selon Vaes. « Cette semaine est vraiment la semaine Kordia en Belgique. Les volumes commencent doucement à rentrer, mais nous n'arrivons pas à répondre à la demande. Cela se traduit déjà par le fait que les cerises sont vendues avant d'être cueillies. Il y a donc très peu de cerises sur le marché libre en ce moment, ce qui rend les prix très attractifs. De plus, la demande ne connaît pas de trêve pour l'instant. »
Dans l'ensemble, le producteur s'attend toutefois à une récolte quantitativement plus faible que les années précédentes. « Cela varie beaucoup d'une région à l'autre. Par endroits il y a très peu de volumes, mais à d'autres on atteint les trois quarts de la récolte habituelle. En général, la récolte est inférieure de moitié à celle des autres années, mais la variété tardive Regina va connaître une cueillette très correcte. Lorsque ces variétés pourront être récoltées, les volumes seront agréablement reconstitués. Toutefois, il faudra attendre une dizaine de jours, mais je m'attends à ce que les prix commencent à baisser un peu d'ici là. »
Storytelling
« La question est de savoir si cela est nécessaire. Quand on voit qu'à l'étranger, ils arrivent à vendre des cerises chères pendant des mois, pourquoi devrait-on offrir nos cerises bon marché. Pour moi, il ne peut s'agir d'un objectif en soi, ni d'une obligation. Si le marché peut bien les supporter, les prix élevés peuvent également être maintenus. J'espère que les prix resteront dans la fourchette haute cette saison. »
Les peintures de Maartje Elants
Vaes est un producteur libre, ce qui signifie qu'il ne commercialise pas ses produits aux enchères, mais qu'il négocie directement avec des clients qui apprécient ses produits. « Aux Pays-Bas, par exemple, nous entretenons d'excellentes relations avec Willem Dijk AGF, où nous vendons nos cerises sous notre propre marque. Ils respectent notre identité et nos marques. Ainsi, le local, que nous considérons comme important, ne signifie pas toujours vendre directement aux consommateurs. Cela peut aussi signifier travailler avec des grossistes qui respectent notre identité et qui tolèrent que ces marques soient également porteuses de liens entre le producteur et le consommateur. L'aspect narratif est de plus en plus important à l'heure actuelle. Nous remarquons qu'il est apprécié et, grâce à nos emballages si particuliers, nous y parvenons bien. »
Frais du jour
L'entreprise souhaite également se distinguer par sa fraîcheur quotidienne. « Notre passion et identité si distinctive se retrouvent également dans notre processus de travail. Aujourd'hui, nous avons commencé à 6 heures du matin et dès 7 heures, les travailleurs nous rejoignent pour le tri manuel. Les cerises sont ensuite chargées à 10 heures, 11 heures et 18 heures. C'est ainsi que nos cerises sont en magasin soit aujourd'hui, soit demain. C'est une grande différence par rapport aux cerises qui doivent être réfrigérées, aller à la station d'emballage, être transportées vers le cadran puis ensuite vers le grossiste. Nous visons le délai le plus court possible entre la cueillette et le consommateur. De plus, une cerise frigo... sera toujours une cerise frigo. Vous goûtez cette différence. »
Pour garantir ce goût optimal, Vaes a en outre créé la possibilité pour les parties intéressées de suivre exactement ce qui se passe sur le terrain. « Toutes les deux ou trois semaines, j'envoie un message aux personnes intéressées pour les informer, par exemple, des changements de variétés ou du moment où on peut commencer à faire de la confiture. Ne pas gaspiller, c'est juste un acte citoyen qui s'inscrit dans la durabilité, par exemple lorsqu'il a beaucoup plu, ce qui rend les cerises plus susceptibles d'être utilisées en transformation. Tout le monde a la possibilité de s'inscrire à ce programme et je suis heureux d'apporter mon aide dans ce domaine. Grâce à la coopération tout au long de la chaîne, nous pouvons nous attendre à une excellente saison. »
Pour plus d'informations :
Karel Vaes
Slopesfort
Tél. : +32 477 50 03 23
[email protected]
www.fruitmethartenziel.be