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Jan Van Luchene, de Bruwier Potatoes :

« Les résultats sont pour l'instant décevants, mais la récolte principale semble prometteuse »

Les inquiétudes concernant la nouvelle récolte belge de pommes de terre ont récemment fait l'objet de nombreux articles. Mais alors que de nombreux vacanciers ont été attristés par les pluies de juillet, celles-ci ont en fait été très bénéfiques pour les pommes de terre. C'est ce qu'explique Jan Van Luchene de Bruwier Potatoes. « Jusqu'à la mi-juillet, nous semblions nous diriger vers une récolte catastrophique, mais la pluie a retourner la situation de la culture principale et des pommes de terre semi-précoces plantées tardivement ».

« Le produit actuellement récolté donne une image déformée de la réalité » , poursuit le négociant. « Les résultats de tout ce qui a été planté en avril, principalement les pommes de terre précoces, sont en effet particulièrement décevants. Toutefois, il ne s'agit que d'une petite partie de la nouvelle récolte. Si l'on considère les pommes de terre plantées en mai, les résultats sont très prometteurs en termes de rendement. Même les lots mis en terre au début du mois de mai et qui n'avaient pas l'air bien au départ ont rattrapé leur retard grâce à la pluie. En ce qui concerne le poids à l'hectare, il y a beaucoup de pessimistes sur le marché, mais je n'en fais pas partie, surtout en ce qui concerne la culture principale. »

Un changement de situation en l'espace de deux semaines
Selon Van Luchene, c'est aussi la raison pour laquelle les prix sont si élevés en ce moment. « Les prix d'aujourd'hui sont le résultat des conditions météorologiques extrêmes que nous avons connues de mars à juin. Ce que nous pouvons apprécier de la récolte actuelle nous fausse la perception. Il y a peu d'excédents sur les plants qui sont actuellement arrachés, ce qui signifie qu'il y a peu de pommes de terre sur le marché libre et que le prix reste élevé. Je souhaite des bons prix à tous les producteurs, mais je crains que d'ici 2 à 3 semaines la situation soit différente. Dans ce cas, je me baserai sur ce que j'ai vu dans les champs. Les semis sont encore très feuillus et, à la fin de la semaine dernière, je suis allé pour la première fois voir quelques lots de Fontane. Là, nous nous sommes déjà retrouvés avec entre 34 et 39 tonnes nettes. En outre, tout semble bien vert, il y a donc le potentiel est encore important. »

D'un point de vue qualitatif, Van Luchene voit les choses de façon plutôt positive. « Il est évidemment encore très difficile de dire exactement comment la situation va évoluer, mais d'un point de vue qualitatif, ça a l'air d'aller. Nous constatons que le nombre de tubercules par plant n'est pas très élevé, avec pour conséquence que tous les tubercules sont assez gros. Ceci est bien sûr très avantageux pour la transformation. Nous prévoyons donc peu de problèmes pour l'instant et, compte tenu des prévisions météorologiques, je ne m'attends pas non plus à ce que la situation évolue beaucoup dans les semaines à venir. »

Goulot d'étranglement dans les usines
Néanmoins, le fait que beaucoup aient planté tardivement et que les gros volumes seront arrachés du sol plus tard pourrait encore provoquer un bouchon dans les usines, explique Van Luchene. « Tous les contrats différés des pommes de terre précoces devront bientôt être envoyés à l'usine. Si de nombreux contrats semi-précoces et Fontane font monter la pression au niveau des usines de transformation, je ne pense pas qu'il restera beaucoup de place avant novembre pour les pommes de terre supplémentaires non contractées. Je m'attends donc à ce que les produits directement acheminés depuis le champ constituent un marché à très faible demande de la part de l'industrie. »

« Un facteur supplémentaire est le fait qu'après la leçon coûteuse de la saison dernière, l'industrie de la transformation a sans doute décidé de se couvrir davantage en concluant plus de contrats. Avec les prix des contrats proposés, c'est ce qui s'est passé. Comme le risque est réduit, les usines pourront donc opérer et se positionner plus tranquillement sur le marché. J'espère que les prix pour les producteurs resteront aussi bons qu'ils le sont, mais je crains que tout cela ne soit pas très évident. »

Stockage tardif
En ce qui concerne le déroulement de la saison, le spécialiste n'ose pas faire d'affirmations définitives. « En fait, ce n'est pas possible. Il est encore très tôt pour se prononcer avec certitude. Nous savons déjà que la période d'entreposage pour beaucoup d'entre nous surviendra dans la deuxième quinzaine d'octobre, ce qui est tardif. Cela ne posera peut-être pas de problème, mais un stockage aussi tardif n'est évidemment pas sans risque. Croisons les doigts », conclut Van Luchene.

Pour plus d'informations :
Jan Van Luchene
Bruwier Potatoes
Tél. : +32 56 61 33 33
[email protected]
www.bruwier.be

Date de publication: