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Zayed Lahseen, PDG d'AfriGoodGrow

« La saison de la patate douce est insensée »

Les exportateurs égyptiens de patates douces vivent un début de campagne en dents de scie. Déréglementation, petits calibres et fluctuation des prix... Zayed Lahseen, PDG d'AfriGoodGrow, dresse un bilan de la situation.

« Tout d'abord, la saison a commencé beaucoup plus tôt que d'habitude. Il y a deux zones principales pour les patates douces en Égypte, Kafr El Sheikh, qui récolte habituellement à la fin du mois d'août, et Damiette, qui récolte plus tard. Cette année, les producteurs de Kafr El Sheikh ont récolté avant la mi-juillet, avec plus d'un mois d'avance sur le calendrier. »

La saison est également marquée par l'arrivée de plusieurs nouveaux acteurs dans le secteur. La bonne rentabilité de l'industrie de la patate douce la saison dernière, avec des marges de plus de 100 % pour les producteurs à la fin de la saison (selon Zayed), a encouragé davantage de producteurs à convertir leurs superficies à la production de patates douces. Les variétés les plus populaires sont les Bellevue et Beauregard à chair orange.

Le début précoce de la saison, ainsi que des volumes plus importants que les précédents, vont prolonger les calendriers de certains exportateurs, explique Zayed. « Cela signifie une prolongation de la campagne pour les exportateurs qui possèdent des entrepôts frigorifiques et des installations de séchage. C'est notre cas à AfriGoodGrow, puisque notre calendrier s'étendra jusqu'au mois de mai avec la variété Beauregard. Les exportateurs qui ne possèdent pas d'installations de stockage s'arrêteront en décembre-janvier. »

Le début de la saison a coïncidé avec une très forte demande, mais les prix ont rapidement chuté. « La demande des Pays-Bas et du Royaume-Uni a été assez forte. De plus, les prix des patates douces égyptiennes ont augmenté par rapport au début de la saison précédente. Cependant, les prix ont rapidement baissé et sont aujourd'hui inférieurs de 30 % à ceux du début de la saison. La demande du Royaume-Uni et des Pays-Bas ne suffira pas à maintenir la stabilité des prix. Nous devrons donc chercher d'autres marchés », explique Zayed.

La chute des prix a incité la majorité des producteurs à suspendre les récoltes. « C'est une décision concertée, qui constitue une bonne initiative pour contrôler les stocks jusqu'à ce que la demande reprenne », explique Zayed.

La baisse des prix est directement imputable au démarrage plus précoce de la saison par rapport à d'habitude, selon le producteur. « Dans deux semaines, lorsque les gens reviendront de leurs vacances et que les enfants retourneront à l'école, et aussi parce qu'il fera plus froid, la demande de patates douces augmentera. »

La baisse des prix s'explique également par l'abondance des petits et moyens calibres au début de la saison. « Les petits et moyens calibres sont les moins chers. Ce sont les L1, puis les L2 et les XL qui se vendent à bon prix. Cette saison, nous constatons une abondance de calibres moyens, mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Nous aurons des tubercules plus gros au fur et à mesure que la saison avancera », explique Zayed.

L'abondance des petits calibres, qui a également affecté d'autres produits de l'agriculture égyptienne, est due au climat défavorable et aux vagues de chaleur. « Cette année encore, le climat a été rude, mais nous nous en accommodons. Les températures s'améliorent au fur et à mesure que la saison avance. Pour les volumes déjà récoltés, le processus de séchage est très important. Il est effectué dans des installations dédiées, à des températures de 30 °C et à un taux d'humidité de 90 %, afin d'éviter les champignons et les moisissures. Chez Afrigoodgrows, nous avons la chance d'avoir investi dans des entrepôts frigorifiques et des installations de séchage supplémentaires avant la saison », souligne Zayed.

Malgré tous ces facteurs qui bouleversent la saison, Zayed ne se laisse pas déstabiliser. « Il s'agit d'ajustements normaux dans un secteur en pleine croissance. Les patates douces font l'objet d'un engouement grandissant, puisqu'elles sont considérées comme un superaliment et sont de plus en plus consommées dans le monde entier. Parallèlement, certains facteurs favorisent les producteurs et les exportateurs égyptiens cette saison. »

Zayed poursuit : « Tout d'abord, il n'y a pas beaucoup de concurrence, mais nous prévoyons une reprise de la demande prochainement. Les origines asiatiques, comme le Vietnam par exemple, exportent des variétés différentes des nôtres, telles que les patates douces à chair blanche et rouge. Les calendriers d'exportation des États-Unis sont différents des nôtres. Il y a l'Espagne, qui propose des calendriers concomitants avec l'Égypte, mais ils ont rencontré des difficultés cette année, en raison des coûts de production élevés, de la baisse de rentabilité qui décourage les producteurs et réduit les surfaces, ainsi que des conditions météorologiques défavorables. »

« En Égypte, en revanche, nos coûts de production sont moindres. Nous avons également un avantage certain sur la production espagnole, à savoir l'homogénéité de la forme des tubercules. En définitive, tout laisse à penser que l'Égypte deviendra une origine majeure dans le secteur de la patate douce », conclut Zayed.

Pour plus d'informations :
Zayed Lahseen
AfriGroodGrow
Tél. : +420 739 019 060
[email protected]
www.afrigoodgrow.com

Date de publication: