Tout porte à croire que la saison du poivron sera de nouveau « différente et, selon nos clients, complexe », souligne Arturo Gisbert de Nationwide. Il ne faut pas oublier que « depuis deux ans, il y a une augmentation généralisée des coûts qui, avec l'inflation et même le problème de l'eau, font que les prix que nous acceptons au moment de la vente sont plus élevés. De plus, il semble que la demande soit supérieure à l'offre.
« Mais en ce qui concerne la vente, nous ne savons pas dans quelle mesure elle est réelle lorsqu'on annonce qu'il y a tellement de demande qu'il va y avoir une pénurie, mais nous constatons qu'une psychose se crée qui fait que souvent les chaînes, les grossistes et les clients eux-mêmes manquent de produits ou n'en ont pas assez à fournir, ce qui génère une pression supplémentaire sur les prix et la disponibilité. »
« Concrètement, en ce qui concerne la superficie de poivron California à Almeria, d'après les informations que j'ai reçues des coopératives de producteurs et même des entreprises de semences, elle semble stable. En ce qui concerne les autres variétés de poivron, comme le Kapia ou le Palermo, nous ne les produisons plus depuis plusieurs années, nous n'avons que quelques lignes de Palermo rouge pour le Royaume-Uni ; mais en général, à Almería, elles sont de moins en moins produites parce que la production s'est surtout déplacée vers le Maroc. »
C'est précisément là qu'un problème phytosanitaire a été signalé dans les semences importées, ce qui a retardé la plantation des poivrons Kapia, dont la plupart sont destinés à l'exportation vers l'Europe, et qui a conduit de nombreux producteurs à se tourner vers d'autres types, selon un opérateur de l'industrie marocaine.
Dans un autre grand producteur de poivrons, les Pays-Bas, un problème phytosanitaire a également été signalé, affectant dans ce cas la variété California. « Il s'agit d'un insecte qui s'attaque aux racines des plantes », précise Arturo. « Les Néerlandais m'ont dit qu'ils avaient perdu des surfaces à cause de ce problème, mais grâce au fait qu'ils ont de nouveau un temps favorable avec des heures de lumière du jour et des températures de 20-25 degrés, ils espèrent récupérer la semaine prochaine des quantités de California rouge. »
À Almería, en termes de production, l'été a été « compliqué, et les premières nouaisons ne se passent pas bien à cause de la chaleur, et bien que pour l'instant nous ne connaissions pas la superficie affectée, il est vrai qu'il y a toujours le problème de Trips parvispinus. Néanmoins, les Pays-Bas prévoient d'arriver avec des quantités normales jusqu'à la semaine 44/45, il reste donc encore plus d'un mois pour récupérer la production. »
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