« À mi-parcours de la saison de commercialisation, nous pouvons faire preuve d'un optimisme prudent. Malgré l'augmentation considérable des coûts sur tous les fronts, tant au niveau de la production que de la commercialisation et de la logistique, nous sommes tous parvenus jusqu'à présent à obtenir un bon rendement pour les fruits », déclare Randy Dijksman de Combilo.
« En ce qui concerne les poires, nous constatons des prix historiquement élevés pour la Beurré Alexandre Lucas, ainsi qu'un grand nombre de ventes précoces. Je pense que l'écoulement de cette variété est même, malgré les prix plus élevés, en avance sur les autres années. Chez nous, la plupart des détaillants arrêteront la Beurré Alexandre Lucas la semaine prochaine et nous clôturerons les derniers programmes à la mi-février, plusieurs semaines plus tôt que d'habitude. Les problèmes de qualité majeurs ne se sont pas encore manifestés. Toutefois, nous constatons un léger brunissement dans presque tous les lots, en particulier dans les gros calibres. Heureusement, cela n'a pas entravé la rapidité des ventes. La vente de la Doyenné du Comice s'est également très bien déroulée. En raison des pénuries en Italie, des prix intéressants sont réalisés et il est possible de trouver un client pour chaque qualité », explique Dijksman.
Toutes les poires ne sont pas adaptées à tous les canaux
« Avec la Conférenc
e, nous constatons, comme prévu, d'énormes différences dans les retours. Cela est entièrement dû aux qualités très variables récoltées. Dans de nombreux endroits, il y a malheureusement eu une infestation de puces de la feuille de poirier qui ont littéralement laissé leur marque. Le degré de coloration et d'épaisseur de l'épiderme varient egalement énormément. Par conséquent, toutes les poires ne conviennent pas à tous les canaux. Cette année, BelOrta a repris les rênes de la vente aux enchères en Belgique. Je pense que l'impact est positif jusqu'à présent. L'offre quelque peu mesurée, combinée à un pouvoir d'achat encore bon, permet de réaliser des prix intéressants. »
« Toutefois, nous constatons que la variabilité des qualités a un impact fort, puisque jusqu'à dix qualités différentes sont proposées lors de chaque vente aux enchères. Personnellement, je suis déçu que les poires soient encore proposées dans des caisses de 12 kg. Cette saison, nous pouvons encore nous en sortir en raison de la pénurie dans le sud de l'Europe, ce qui, à mon avis, est également à l'origine de la fixation des prix. Il est facile de trouver un client pour chaque taille et chaque qualité. J'aurais toutefois préféré que les préventes soient plus nombreuses. Si je regarde nos propres ventes, nous vendons moins de 10 % en caisses de 12 kg. »
« Toujours à propos de la Conférence, pas de problèmes (majeurs) de stockage jusqu'à présent. Toutefois, nous constatons qu'en raison d'un comportement spéculatif, les producteurs et négociants attendent assez longtemps avant de se décider à commercialiser les poires. Par conséquent, des problèmes inattendus, tels que des cols durs, apparaissent. Nous constatons également que le pourcentage moyen de déchet après le tri est déjà légèrement supérieur à celui de la saison dernière. Heureusement, le taux de rotation est relativement élevé partout et je pense que cela est et restera nécessaire », déclare Dijksman.
Combilo se concentre principalement sur les ventes commerciales au détail en Europe occidentale, en particulier dans les supermarchés à prix réduits. « Nous constatons un changement dans le comportement d'achat des consommateurs cette saison, en partie à cause des prix, mais aussi à cause du calibre plus gros des poires. Alors qu'auparavant le rapport entre les 10x1kg discount et les 7kg premium était toujours clairement en faveur du segment 10x1kg, nous constatons cette saison un glissement vers le premium. Les consommateurs doivent payer (beaucoup) plus pour le produit et en attendent donc automatiquement plus. L'époque où l'on trouvait dans les magasins des poires de 10x1 kg à 0,99 €/kg semble loin derrière nous. »
Réexportation de pommes polonaises
« En pommes, nous sommes un acteur plus discret. Cependant, je vois et j'entends que les prix d'Elstar et de Jonagold, par exemple, sont également à des niveaux satisfaisants et que les ventes de ces produits se déroulent sans problème. Le commerce de détail national joue un rôle important à cet égard. Nous nous concentrons principalement sur la réexportation des pommes polonaises. Cette saison aussi, les prix de ces pommes sont nettement plus élevés que les années précédentes. Cependant, la qualité reste un défi en Pologne en raison d'une longue période de floraison et d'une récolte chaude. Par exemple, nous constatons de grandes différences de fermeté au sein d'un même lot. Ici aussi, il est important de surveiller le rythme des ventes et de ne pas perdre de vue la continuité. »
« Les attentes pour les mois à venir restent évidemment positives. Cette saison ne peut plus vraiment se planter pour de nombreuses raisons. Dans toute l'Europe, il y a en effet une pénurie de fruits de bonne qualité, de sorte qu'il y aura toujours de la place pour les ventes. L'arrivée de fruits en provenance de l'hémisphère sud ne pourra pas combler une, deux ou trois fois ces pénuries et cela ne nous fait pas peur. Il semble toutefois qu'au vu du stock total encore disponible, nous pourrons faire la jonction avec la nouvelle saison. En concertation avec nos clients, des accords clairs et opportuns seront conclus à ce sujet. En l'état actuel des choses, je ne m'attends pas à une flambée des prix à la fin de la saison. De nombreuses positions ont déjà été prises et les prix se situent déjà à des niveaux très acceptables. »
Centenaire
« La semaine prochaine, nous serons présents au Fruitteelt Vakbeurs à Houten. De plus, Combilo fête cette année son 100ème anniversaire et nous ne laisserons pas cela passer inaperçu à Fruit Logistica à Berlin », conclut le négociant.
Pour plus d'informations :
Randy Dijksman
Combilo b.v.
Tél. : +31 180 446 747
[email protected]
www.combilo.nl
