Pour les pommes de terre précoces d'origine nationale, les observations font état, dans l'immense majorité des cas, de rendements élevés et de qualités satisfaisantes. Toutefois, la présence persistante de volumes considérables de produits importés continue d'exercer une pression sur les prix des marchandises allemandes, plus forte que les années précédentes, selon les opérateurs et les analystes du marché. Le marché apparaît actuellement en situation de sur-approvisionnement, ce qui explique la poursuite de la baisse des prix.
Entre-temps, les pommes de terre primeurs locales ont nettement pris le dessus. Leur disponibilité s'est élargie, tout comme la diversité variétale. Les importations, notamment en provenance de Chypre, ont été reléguées au second plan, avec une perte significative de parts de marché. Afin de dynamiser les ventes en fin de saison des asperges, les négociants ont consenti plusieurs baisses de prix. Selon le BLE, la présence des pommes de terre de conservation a par ailleurs continué de se réduire.
© BLEBasse-Saxe (Niedersachsen) :
Les prix à la production pour les pommes de terre primeurs de consommation à chair ferme se situent entre 51,00 et 53,00 EUR/dt, soit une baisse de 2 à 4 EUR par rapport à la semaine précédente. D'autres baisses de prix sont à prévoir.
Rhénanie-Palatinat :
Les pommes de terre primeurs dominent désormais clairement le marché. Les produits alternatifs restent disponibles, mais perdent rapidement en importance en raison de leur qualité déclinante. Les pommes de terre précoces du Palatinat sont désormais bien implantées, même si les importations conservent une place essentielle dans l'assortiment. La demande reste limitée en raison des conditions météorologiques estivales. Combinée à de bons rendements, cette situation maintient les prix à la production sous pression, malgré des prix de vente parfois supérieurs à 2 EUR/kg en grande distribution.
Rhénanie-du-Nord–Westphalie (NRW) :
La première cotation REKA pour les pommes de terre de consommation primeurs en vrac à peau ferme (toutes catégories de cuisson confondues) s'établit à 45,00 EUR/100 kg. Peu de changements sont observés sur le marché de la pomme de terre industrielle, où les usines de frites poursuivent principalement la transformation de la marchandise sous contrat.
Bade-Wurtemberg :
Les cotations régionales pour les pommes de terre en vrac ont baissé : de 57 à 47 EUR/100 kg pour les variétés à chair principalement ferme, et de 59 à 57 EUR/100 kg pour celles à chair ferme. « Globalement, l'offre dépasse actuellement la demande », déclare un grossiste du marché de Stuttgart. « Étant donné que la saison des primeurs est, cette année, particulièrement précoce, la concurrence avec les produits importés, notamment d'Égypte et d'Espagne, est davantage marquée. En parallèle, les clients se montrent plus prudents dans leurs achats. »
Schleswig-Holstein :
Les prix de gros des pommes de terre primeurs continuent de reculer. Les premiers lots en provenance du sud de l'Allemagne arrivent sur les marchés de gros locaux, tandis que les producteurs régionaux récoltent leurs premières pommes de terre de plein champ pour la vente directe. Les rendements sont jugés élevés et les qualités satisfaisantes. Cependant, la présence de produits de substitution et d'importations maintient la pression sur les prix à un niveau supérieur à celui des années précédentes à pareille époque. La pression tarifaire provient également du secteur supra-régional des pommes de terre industrielles, où les volumes hors contrat sont difficilement écoulables. Les cultures ont désormais un besoin urgent de pluie, les couches supérieures du sol étant complètement asséchées.
Saxe/Saxe-Anhalt :
Aucun changement de prix significatif n'est signalé pour les pommes de terre de conservation par rapport à la semaine précédente. En glissement annuel, les prix des pommes de terre fraîches, réfrigérées ou transformées ont reculé de 13,9 %.
Mecklembourg-Poméranie occidentale :
« Les premières pommes de terre précoces locales ont un goût remarquable, mais leur durée de conservation reste limitée », explique Steffen Kantwill du marché de la pomme de terre de Sülte. « Nous sommes extrêmement satisfaits de la récolte : les tubercules sont parfaitement formés, gros et abondants sous chaque plant », ajoute Erik Steinhauer, responsable des cultures. La grande distribution est également approvisionnée : des enseignes comme Norma ou Edeka proposent déjà ces pommes de terre fraîches dans leur assortiment.
Bavière :
La pyrale du roseau, vectrice des maladies bactériennes SBR et Stolbur, s'est installée en Bavière depuis environ deux ans. Ces pathogènes causent des dommages croissants aux cultures, notamment aux betteraves sucrières, pommes de terre, oignons et autres productions maraîchères. Les producteurs de pommes de terre redoutent à terme des pertes totales, tant la menace sanitaire est sérieuse.
