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Une commission d'enquête du Sénat recommande de supprimer l'Agence Bio

Année mouvementée pour l'Agence Bio qui a récemment fêté ses 40 ans. Après avoir failli disparaitre en janvier de cette année (suite à un amendement voté par le Sénat) et après avoir vu son budget amputé de presque des 2 tiers par le ministère de l'Agriculture en mai dernier, c'est une commission d'enquête du Sénat sur les agences de l'État qui a recommandé, dans rapport rendu public le 3 juillet, sa suppression et la réintégration de ses missions au sein du Ministère de l'Agriculture.

Recommandation n° 52 : Supprimer l'Agence Bio et réinternaliser ses missions
« En outre, cette agence ne gère qu'une petite partie du financement public à l'agriculture bio, qui bénéficie de près de 700 millions d'euros de crédits nationaux et européens en 2025. En conséquence, l'existence de cette agence ne se justifie pas et ses missions pourraient aisément être assumées par le ministère chargé de l'agriculture. La commission d'enquête propose donc de supprimer l'Agence Bio en tant qu'entité distincte de l'État et de ramener ses activités dans le ministère », selon le rapport du Sénat.

Lors de la conférence de presse de présentation des conclusions de la commission d'enquête, Christine Lavarde, sénatrice LR et rapporteur de la commission, a déclaré : « L'Agence Bio est une structure avec un budget extrêmement faible [...] car globalement on atteint un peu plus de 20 millions d'euros quand les soutiens de l'Etat à l'AB s'élèvent à 700 millions d'euros. C'est aussi une structure qui a très peu d'agents et donc pour conforter cette politique de soutien au bio il convient de reprendre la gestion et l'animation de cette politique dans un organisme de taille plus importante, comme FranceAgriMer. La coquille Agence Bio apporte peu pour poursuivre et atteindre ces objectifs ».

© Capture d'écran conférence de presse

« Une menace grave pour la filière bio » selon la Maison de la Bio
Pour la Maison de la Bio, qui regroupe 10 organisations professionnelles du secteur soit plus de 3 000 entreprises, « cette recommandation fait peser une lourde incertitude sur l'unique opérateur public 100 % dédié à l'agriculture biologique. Elle intervient dans un contexte où l'État est déjà très en retard sur ses propres objectifs – 21 % de surfaces agricoles en bio, 20 % de bio dans les cantines – et alors que les crédits alloués à la filière ont été massivement réduits ces derniers mois ».

« C'est le seul espace piloté par l'État réunissant l'ensemble des professionnels de la filière bio – producteurs, transformateurs, distributeurs – et les pouvoirs publics et un outil indispensable de lisibilité de l'action publique pour les citoyens. Dans un marché où le bio représente 12 milliards d'euros, et où la part de consommation des ménages doit encore progresser (6 % du panier alimentaire), la pédagogie et la valorisation du bio sont plus nécessaires que jamais ».

« Supprimer l'Agence Bio, c'est affaiblir l'ensemble de la filière, de la production à la transformation, jusqu'à la distribution », selon le Synadis Bio
Le Syndicat National des Distributeurs Spécialisés en Produits Biologiques (Synadis Bio), syndicat national des magasins spécialisés, s'indigne quant à lui de cette nouvelle proposition de suppression de l'Agence Bio, « outil principal de coordination de la filière » et qui va à « l'encontre des engagements climatiques de la France et des attentes des consommateurs ».

« Supprimer l'Agence Bio, c'est affaiblir l'ensemble de la filière, de la production à la transformation, jusqu'à la distribution, soit plus de 86 958 milliers d'opérateurs, plus de 215 000 emplois et 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est compromettre des décennies de progrès pour développer une agriculture respectueuse de notre planète et de notre santé mais aussi fragiliser tout un écosystème de distribution qui a su créer des liens de proximité et de confiance avec les consommateurs engagés dans une démarche alimentaire durable ».

Christelle Le Hir, Présidente du Synadis Bio et Présidente du Directoire de La Vie Claire déclare « Nous, et l'ensemble des distributeurs spécialisés bio, nous opposons fermement à cette nouvelle décision contre l'Agence Bio ! Ce choix irresponsable compromet des décennies de progrès. L'Agence Bio est essentielle pour structurer les filières, accompagner les agriculteurs et informer les consommateurs. L'État doit assumer ses responsabilités et donner les moyens de ses ambitions. Nous appelons à une prise de conscience politique pour préserver cet outil indispensable ».

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