Grand soleil, températures élevées : le temps invite à manger des fruits, et pour beaucoup, le raisin est incontournable. Les raisins importés sont désormais disponibles toute l'année, mais à Overijse, en Flandre, le mois d'août reste le moment privilégié pour le raisin belge. « Les consommateurs commencent déjà à nous le demander et si nous ne pouvons pas commencer un peu plus tôt. Certains essaient même de les réserver ! C'est chaque année la même chose », explique Ronald Vanderkelen.
Le producteur commence invariablement à la mi-août. « Les consommateurs sont souvent impatients, mais nous tenons à conserver une période de vente fixe. Cette année, la saison sera précoce, si bien que certains collègues commenceront bien plus tôt, mais chez nous, ce sera vers le 16 ou le 18 août. Je ne m'inquiète pas non plus pour les ventes. Peu importe la précocité de la saison, j'écoule toujours bien mes raisins. »
Rien à signaler
La saison de Vanderkelen se poursuivra jusque début octobre. Le producteur est satisfait de la qualité : « Nous allons avoir une belle saison. Nous avons eu beaucoup de soleil et les températures ont été élevées. Il y a eu quelques vagues de chaleur, mais heureusement nous avons pu les gérer. En fait, nous n'avons eu aucun souci, ce qui est assez particulier, et d'autant plus agréable. Nous espérons maintenant que le temps estival se maintiendra tout au long de la saison et que nous serons épargnés par la canicule. »
Ces dernières années, la filière belge du raisin a connu un certain déclin et a cherché à attirer l'attention du monde agricole sur le fait que de nombreux producteurs arrêtaient mais que l'intérêt de la jeune génération restait absent. Et ce, alors que la commercialisation n'est jamais un problème, la demande dépassant l'offre chaque année. « Aujourd'hui, nous constatons que notre action commence à porter ses fruits. Récemment, quelques jeunes se sont lancés dans la culture. Deux d'entre eux le feront en tant qu'activité secondaire et je m'attends à ce qu'un troisième suive. C'est un premier pas et une belle évolution dans un avenir où les raisins belges ne devraient certainement pas disparaître. »
Défis et perspectives
« D'après moi, le principal défi est d'ordre énergétique. A mon âge, je ne vais plus changer de métier, mais je vois bien qu'il est de plus en plus difficile d'être rentable. Pendant la saison de croissance, les cours du fioul ont remonté et nous avons payé des grosses factures. Ils ont ensuite un peu baissé, à tel point que nous pensions pouvoir nous en sortir. Mais les évènements géopolitiques actuels l'ont fait regrimper en flèche. Je ne m'attends pas non plus à ce que cela change de sitôt. Chauffer les serres reste assez coûteux, c'est un fait avec lequel nous devons composer. Les nouveaux producteurs qui passent au gaz par exemple, auront moins de problèmes. Je reste donc très positif quant à la production de raisin belge. »
Pour plus d'informations :
Ronald Vanderkelen
Druiven Ronald Vanderkelen
Tél. : +32 471844596
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