Le problème de la mouche des fruits au Sénégal, exacerbé par des anomalies climatiques, a gravement affecté le secteur de l'exportation de mangues au cours des trois ou quatre dernières années. Entre 2021 et 2024, les volumes d'exportation ont chuté de 21 000 à 9 000 tonnes (sources industrielles) en raison d'une combinaison de facteurs, en particulier l'infestation par la mouche des fruits. Cette situation alarmante a incité les producteurs et le gouvernement à lancer un effort majeur pour contenir la mouche des fruits, y compris l'installation de pièges à grande échelle en préparation de la campagne 2025.
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Les premières réactions des producteurs-exportateurs sont positives. La campagne 2025 bat actuellement son plein et les représentants des exportateurs visent même l'objectif ambitieux d'exporter 35.000 tonnes. Sébastien Dekeister, directeur général de Koppert West Africa, fournisseur de solutions de lutte biologique et participant actif à la campagne de lutte contre les mouches des fruits au Sénégal, nous fait part de ses observations.
"Le Sénégal, comme d'autres pays de la sous-région ouest-africaine, possède une importante industrie de la mangue qui est en proie aux mouches des fruits. La région abrite également d'autres cultures qui abritent les mouches, comme les noix de cajou, ce qui favorise la contamination et les épidémies. La lutte chimique a montré ses limites et n'est pas en mesure de contrôler ce ravageur, qui fait l'objet d'une quarantaine de l'UE.
Les producteurs ont logiquement opté pour des solutions de lutte biologique qui sont réellement efficaces tout au long du cycle et même pendant la saison des pluies".
Les préparatifs de la campagne de lutte contre la mouche des fruits ont commencé en 2023 lorsque le ministère sénégalais de l'Agriculture a mis en place la "taxe mouche des fruits", une retenue de 15 FCFA/kg sur les mangues exportées versée au Comité national de lutte contre la mouche des fruits. Cette taxe a permis de financer un appel d'offres à grande échelle pour la fourniture de solutions de lutte. Koppert Sénégal a répondu à l'appel en proposant des solutions simples mais efficaces pour attirer et capturer les mouches. Nous avons livré 1,7 millions de doses de phéromones pour la campagne 2025 qui a couvert 17 000 hectares dans les Niayes, la Casamance et d'autres régions. Cette première expérience est une réussite totale et a permis à la filière de maîtriser enfin ce problème, comme en témoignent nos contrôles réguliers et les retours des producteurs."
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Selon M. Dekeister, les appels d'offres gérés par le gouvernement restent le principal mécanisme pour canaliser les solutions de contrôle en Afrique de l'Ouest, notamment en termes quantitatifs de producteurs desservis et de surfaces couvertes. Il explique : "Nous travaillons directement avec certains grands producteurs, mais l'effort de l'État reste important compte tenu des spécificités de l'agriculture ouest-africaine et des capacités limitées des producteurs. Les appels d'offres publics se sont avérés efficaces d'abord en Côte d'Ivoire, où nous travaillons depuis de nombreuses années, et maintenant au Sénégal. Je pense que d'autres pays, comme le Burkina Faso, le Mali et le Ghana, adopteront également cette stratégie, car la mouche des fruits y affecte aussi les plantations de mangues.
"Nous maintenons notre engagement auprès des producteurs d'Afrique de l'Ouest grâce à nos filiales d'Abidjan et de Dakar, qui fonctionnent respectivement depuis neuf et trois ans. Nous proposons des solutions qui répondent précisément aux besoins des producteurs, comme les solutions contre les mouches des fruits, qui sont faciles à adopter. Par exemple, les solutions que nous avons fournies au Sénégal cette saison se déploient en quelques minutes, et nous sommes même prêts à proposer une gamme complète de nouvelles solutions efficaces contre plusieurs espèces de mouches qui s'attaquent à la mangue, mais aussi au piment, une autre culture importante au Sénégal", conclut M. Dekeister.
Pour plus d'informations :
Sébastien Dekeister
Koppert Sénégal
Tél. : +33 7 88 62 25 76
[email protected]
