Le moment tant redouté est malheureusement arrivé. Aujourd'hui, le melon entre officiellement en crise conjoncturelle, avec des prix de vente si bas qu'ils ne permettent plus aux producteurs de rentrer dans leurs coûts : « Nous sommes passés en-dessous des moyennes historiques sur les 3 – 5 dernières années », précise Joël Boyer. « Les prix ne sont donc plus rémunérateurs pour les producteurs qui perdent de l'argent. C'est une situation dramatique et qui n'est pas acceptable ».
En cause, un déséquilibre de l'offre et de la demande renforcé par un regroupement de la production et une météo maussade qui a sévi ces derniers jours sur les deux tiers de l'Hexagone. « Nous subissons les conséquences des semaines fraîches du mois de mai, qui ont eu pour effet de regrouper les productions, arrivant donc à maturité en même temps sur le mois de juillet. En parallèle, le temps médiocre a freiné la consommation de melon, très climato-dépendante, ce qui a eu pour conséquence de faire drastiquement chuter les prix ».
Malgré ce constat préoccupant, Joël Boyer garde espoir : « Le beau temps devrait revenir d'ici peu et les volumes se rééquilibrer. Les engagements sont déjà pris pour la semaine prochaine, mais nous espérons fortement que la situation s'améliore dans la première décade d'août. Nous attendons un geste de la part de nos clients pour revenir le plus vite possible dans des prix rémunérateurs et décents pour les producteurs ».
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Joël Boyer
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