Les données du site web spécialisé dans l'agriculture Hortoinfo, basées sur les statistiques COMTRADE, montrent que les exportations de pastèques du Maroc vers la France ont augmenté de 155 % entre 2015 et 2024.
Les expéditions de pastèques marocaines vers la France sont passées de 23,96 millions de kilogrammes en 2015 à 61,13 millions de kilogrammes en 2024. Le Royaume-Uni a importé 9,94 millions de kilogrammes de pastèque du Maroc en 2024, tandis que l'Espagne a importé 28,7 millions de kilogrammes au cours de la même année.
Cette croissance des exportations intervient alors que le Maroc continue de subir une sécheresse prolongée, qui en est à sa sixième saison consécutive. Les pastèques, classées parmi les cultures à forte consommation d'eau, nécessitent une irrigation régulière pendant leur développement, estimée à 1 à 2 pouces d'eau par semaine.
En réponse à la pénurie d'eau, les autorités marocaines ont mis en œuvre diverses mesures visant à promouvoir l'utilisation rationnelle des ressources en eau. Ces mesures comprennent des campagnes de sensibilisation et des restrictions telles que l'annulation du rituel du sacrifice de l'Aïd Al Adha et l'interdiction d'abattre les femelles ovines et caprines pour maintenir le cheptel reproducteur.
De nombreux rapports ont mis en évidence le stress hydrique actuel au Maroc. Une étude récente du National Drought Mitigation Center, basé aux États-Unis et menée en partenariat avec la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a identifié le Maroc comme l'un des pays du bassin méditerranéen les plus exposés à la sécheresse.
L'étude note que la sécheresse est une caractéristique récurrente du climat marocain et qu'elle est devenue plus persistante depuis le début des années 1900. Elle prévoit également que le Maroc "devrait devenir plus aride au cours du 21e siècle".
Source : Maroc World News