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Jan Van Luchene, de Bruwier Potatoes (Belgique) :

« Le marché de la pomme de terre est complètement à l'arrêt »

« Le marché de la pomme de terre est actuellement comme 'sur pause' », observe Jan Van Luchene, de Bruwier Potatoes. Rien de bien nouveau, car la situation est compliquée depuis des mois, mais à l'approche de la nouvelle récolte, il ne semble pas y avoir d'amélioration en vue. « Franchement, je ne vois pas comment la situation peut être résolue cette saison. »

« Il y a beaucoup plus d'hectares en Europe cette saison. Et malgré le temps sec depuis février, les rendements semblent étonnamment élevés. Les averses que nous avons eues il y a 10 jours ont été particulièrement bénéfiques aux plantations. Après, il nous reste encore à récolter. Il y a 2 ans, nous avions vu que jusqu'au dernier moment, il pouvait y avoir des surprises. Le fait que certaines parcelles ne puissent pas être arrachées pourrait être la solution à notre marasme. Évidemment, je ne souhaite cela à personne, mais à part de ça, je ne vois pas vraiment pas d'autre option. »

L'industrie quasi-absente
Van Luchene estime que la nouvelle récolte sera beaucoup plus précoce que les autres années. « Avec les conditions météorologiques actuelles, la maturation sera un peu plus rapide, et je pense que nous aurons 2 à 3 semaines d'avance par rapport aux dernières années, ce qui pourrait permettre un stockage dès fin septembre. Malheureusement, je crains que ce soit tout ce qui se retrouve sur le marché libre se solde par une perte. Il faudrait éliminer certaines cultures pour éviter de rajouter encore des kilos et essayer de réaliser des prix corrects avec les volumes déjà existants, mais qui serait prêt à ça ? Je pense que nous allons tous nous retrouver avec des prix extrêmement bas.

Le marché de l'exportation offre-t-il une perspective de désengeorgement ? « Pour moi, c'est une goutte d'eau dans l'océan. Peut-être que certains débouchés commenceront à prendre plus avec des prix bas, mais est-ce que cela prendra une telle ampleur que cela sauvera le marché ? Je n'y crois pas. Cela fait dix ans que le marché de l'Europe occidentale est entre les mains de l'industrie. En janvier et février, ils ont entamé la saison avec des contrats trop chers, comme c'est le cas ces 2 ou 3 dernières années. Du coup en mars, non seulement ces contrats se sont avérés soudainement trop élevés, mais en plus ils se sont retrouvés avec trop de marchandise. Ce qui fait que l'industrie sera quasi absente du marché si les ventes de frites ne se redressent pas. »

S'adapter
« Le marché de la frite va se transformer dans les années à venir. Il y a un peu plus de concurrence dans le monde entier, je pense donc que nous devrons courber le dos cette année pour ensuite chercher un nouvel équilibre avec des prix contractuels beaucoup plus bas que ce à quoi nous étions habitués. Par conséquent, les superficies cultivées seront moins importantes, ce qui nous permettra de revenir à une situation plus saine. Toutefois, nous devrons d'abord faire avec cette année de transition. »

A quel point cette transformation va-t-elle être définitive ? « Je ne sais pas s'il nous faut complètement oublier nos standards actuels. Il ne faut jamais dire jamais, car la consommation de frites continue d'augmenter dans le monde entier. Mais ce n'est pas le tout, nous assistons à des changements de tout ordre, qui sont selon moi inéluctables. Mais soyons honnêtes, au cours des trois dernières années, les prix des pommes de terre à frites ont été très élevés. L'industrie a réalisé des bénéfices non négligeables au cours de ces années, mais je pense aussi que le secteur a vécu au-dessus de ses propres moyens. A nous de chercher un nouvel équilibre des prix. Et de s'adapter. Cela ne s'applique pas seulement à l'industrie, mais à l'ensemble de la chaîne. Des semenciers au commerce, en passant par les agriculteurs.

Pour plus d'informations :
Jan Van Luchene
Bruwier Potatoes
Tél. : +32 56613333
[email protected]
www.bruwier.be

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