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Côme Lapierre, SARL de Ferrussac

« Nous misons sur l’innovation commerciale et la technique pour faire rayonner la myrtille locale »

Implanté depuis 4 générations à l'est du Lot-et-Garonne non loin d'Agen, le Domaine de Ferrussac spécialisé en arboriculture produit pommes (25 ha), pruneaux (12 ha), kiwis (6 ha) et depuis quelques années myrtilles 5 (ha). Aujourd'hui Côme Lapierre, associé depuis 2021 avec son père et son oncle, qui ont pris les rênes de l'entreprise au tournant des années 2000, souhaite œuvrer au développement de la filière myrtille en France. « Nous avons planté il y a 4 ans 5 ha de myrtilles. Nous récolterons cette année 30 tonnes mais la production devrait dépasser les 60 tonnes d'ici 2 ans. L'objectif est de pouvoir servir nos clients en continu de fin mai à début octobre ».

© Le Domaine de Ferrussac

Le Domaine de Ferrussac récolte en cette fin d'été la dernière variété de la saison, la Centra Blue. Une variété qui permet à l'entreprise familiale d'étendre significativement sa campagne de commercialisation. « Centra Blue est une variété originaire de Nouvelle-Zélande, en Europe elle est uniquement adaptée aux conditions pédo-climatiques du nord Portugal et du Sud-ouest français. C'est aujourd'hui la variété la plus tardive du calendrier qui existe. Elle permet de fournir le marché français en myrtilles locales jusque début octobre ! C'est un fruit à la forme ronde et au goût sucré qui séduit par son équilibre et sa fraîcheur ».

© Marine Inghirami-Benaroch | FreshPlaza.fr

Le D2C pour une meilleure valorisation de la myrtille ?
La main d'œuvre de récolte représente 70 % du coût de production d'une myrtille. « Au vu du coût du travail en France, une valorisation supérieure aux importations et une bonne répartition de la valeur créée nous paraît essentielle. Avec l'aide notre équipe commerciale, la stratégie est basée sur l'augmentation des volumes de vente de chaque magasin ». Une stratégie gagnant-gagnant que la SARL de Ferrussac applique avec succès. En effet, l'entreprise sécurise la marge de son atelier et celle de ses clients détaillants avec deux leviers : premièrement, une relation directe avec le point de vente qui réduit les délais, l'empilement des marges et optimise ainsi l'approvisionnement par le magasin et ensuite par l'augmentation du volume vendu, amélioration de la rentabilité et la rotation du rayon.

© Marine Inghirami-Benaroch | FreshPlaza.fr
Les myrtilles cultivées par Le Domaine de Ferrussac sont vendues sur tout le territoire. Une grande partie est expédiée en Nouvelle-Aquitaine

Quelles solutions pour développer la consommation de myrtilles en France ?
Malgré son statut de super aliment très en vogue sur les réseaux sociaux, la consommation de myrtilles dans l'Hexagone reste timide contrairement à celle de certains de nos voisins. « Avec 150 g par an par habitant la consommation de myrtilles en France n'atteint pas les niveaux des pays d'Europe du Nord – (700 g/an/habitant pour l'Allemagne par exemple) – Certes la consommation a augmenté mais nous avons encore une très grosse marge de manœuvre ». Une situation que Côme Lapierre attribue à l'omniprésence du conditionnement en 125g qui fait de la myrtille une friandise plus qu'un véritable fruit et en limite fortement les volumes vendus. « Il faut absolument travailler la mise en avant en rayon, réserver davantage de linéaire et de tête de gondole. La myrtille est achat d'impulsion, sa visibilité en rayon est fondamentale pour déclencher une habitude de consommation rapidement familière chez les - de 50 ans ». Autre axe de travail : le vrac. « Le vrac, levier clé pour booster la consommation de myrtilles en France. La myrtille est un fruit sensible mais travaillé avec attention c'est un succès partout où nous l'avons mis en place. » Pour assurer une qualité régulière adaptée à ce type de vente, l'entreprise a notamment investi dans un trieur optique. Grâce à ses caméras infra rouge la machine élimine tous les fruits à défaut et notamment les fruits mous qui créent de la perte dans les étals.

© Marine Inghirami-Benaroch | FreshPlaza.fr

La France doit rattraper son retard technique
Reste que la filière française doit encore travailler la technique pour rester au contact avec ses concurrents européens et mondiaux. « Nous avons récemment progressé rapidement sur la technique en verger grâce aux travaux menés par l'Association des producteurs de myrtilles de France. Collections variétales, réseaux de techniciens, bulletins techniques, voyages d'études, autant de points qui font progresser les producteurs. Mais il reste beaucoup à faire », reconnaît Côme Lapierre. Car si la production de myrtilles dans le monde a connu un essor considérable en à peine une décennie, la France est longtemps restée à l'écart à cause de son handicap à l'export et un marché intérieur modeste. Si les défis sont nombreux, les opportunités le sont tout autant. Avec passion, innovation et coopération, la filière myrtille française a toutes les cartes en main pour séduire les consommateurs et gagner sa place sur le marché.

© Marine Inghirami-Benaroch | FreshPlaza.fr

Pour plus d'informations :
Côme Lapierre
GAEC Domaine de FERRUSSAC
342 chemin des vergers 47270 saint Maurin
[email protected]
domainedeferrussac.fr

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