"C'est une période inhabituelle", déclare Janine Luten, directrice de l'Organisation néerlandaise de la pomme de terre (NAO), une association commerciale regroupant des entreprises de commercialisation de plants et de pommes de terre de consommation, à propos du marché de la pomme de terre. La demande du secteur a baissé, si bien que fin juillet, il y avait encore beaucoup de "vieilles" pommes de terre sur le marché. Contrairement à la pluvieuse année 2024, la récolte de cette année est précoce, après un beau printemps. Cela signifie qu'il y a également des pommes de terre nouvelles sur le marché. Une offre plus importante se traduit par des prix plus bas. De plus, les superficies cultivées ont augmenté.
© NAO, Ingrid van der ZelJanine Luten, photocrédit Ingrid van der Zel
Cela ne veut pas dire que la saison a été mauvaise. "Elle a connu des moments dramatiques, mais cela ne veut pas dire que c'était une saison dramatique. Jusqu'en juillet, elle a été excellente et beaucoup de gens ont bien gagné leur vie", explique Janine, qui souligne qu'environ 80 % des cultures de pommes de terre sont sous contrat et, par conséquent, achetées à des prix fixes. "Par conséquent, de nombreux producteurs ont obtenu de bons prix. Les 20 % de pommes de terre restants sont commercialisés librement, et ce secteur doit contribuer à absorber les catastrophes.
Développements géopolitiques et local pour local
Janine attribue la disparition de la demande du secteur des frites aux développements géopolitiques et en partie au local pour local, qui met l'accent sur la culture et la transformation locales des pommes de terre. Mais elle voit aussi de nouvelles opportunités émerger de cette situation. La tendance au "local contre local" offre de nouvelles opportunités pour le commerce des semences de pommes de terre", poursuit Janine.
"En outre, les prix bas offrent des possibilités d'exportation à des clients qui, auparavant, ne pouvaient pas se permettre d'acheter des pommes de terre néerlandaises de haute qualité. Il y aura une nouvelle concurrence, mais elle est porteuse d'opportunités pour nos négociants. La spécialisation néerlandaise dans les pommes de terre est un avantage, note Luten. Les Pays-Bas sont particulièrement bien adaptés à la culture de la pomme de terre et disposent d'une bonne infrastructure. Elle estime que le gouvernement néerlandais et le secteur ont tous deux un rôle à jouer dans ce domaine.
Dans ce domaine, le secteur est impliqué par le biais de la Holland Innovative Potato, qui fait partie de l'étude CropXR sur l'utilisation de nouvelles méthodes pour accélérer le processus de sélection. "Il s'agit d'un merveilleux projet de collaboration qui fait appel à un grand nombre de connaissances de haute qualité", déclare Janine. Un autre développement est la culture de pommes de terre à partir de semences, que certains membres de l'ONA développent activement.
Les 100 premiers jours
Janine a succédé à Dick Hylkema au poste de directeur de l'ONA au début du mois de juillet. Quelles ont été ses premières expériences ? "Au cours des 100 premiers jours, j'ai surtout appris à connaître l'organisation et ses membres. À partir de là, au cours de cette période initiale, un puzzle se mettra en place en ce qui concerne les questions sur lesquelles je me concentrerai. Nous commencerons par définir une mission, une vision et une stratégie pour 2030, tant pour l'organisation que pour le secteur", conclut-elle.
Pour plus d'informations :
Nederlandse Aardappel Organisatie (NAO)
Tél : +31 (0)70 3589331
[email protected]
www.nao.nl
