« Avec l'arrivée de la variété Conférence et dans une moindre mesure de Comice, et dans un contexte d'abondance de l'offre Belgique/Pays Bas, la francisation de la poire est à nouveau d'actualité », indique l'Association Nationale Pommes Poires.
La francisation consiste à acheter des poires d'import à des tarifs inférieurs à la poire française (en raison de coûts de production plus faibles) puis à changer l'étiquette d'origine et pour revendre aux distributeurs puis aux consommateurs cette poire étrangère au prix de l'origine France. En résulte, « une belle marge pour le fraudeur, des consommateurs et des distributeurs trompés par l'achat d'une fausse promesse de produit français, pourtant acquis au prix français, sans oublier des producteurs français lésés, d'autant plus dans un contexte où les conditions de productions ne sont pas les mêmes car ces pays continuent d'utiliser des produits phytosanitaires interdits en France ».
« La récolte de poires d'automne et d'hiver réserve quelques bonnes surprises »
L'offre de poires françaises a actuellement la capacité de couvrir 100 % des besoins du marché, d'autant plus que la récolte de poires d'automne et d'hiver réserve quelques bonnes surprises par rapport aux prévisions initiales.
Face à cette situation l'ANPP a développé depuis plusieurs années une méthode d'analyse qui permet de confirmer ou d'infirmer l'origine géographique des poires et des pommes avec une très grande fiabilité. Face aux informations d'arrivées massives de poires francisées sur le marché français, l'ANPP anticipe donc son plan de contrôles qui va débuter cette semaine. Par ailleurs, elle appelle les distributeurs à lui signaler toutes les offres en origine France à des prix cassés afin que des analyses orientées soient réalisées.
Conformément aux orientations du conseil d'administration de l'ANPP, les cas avérés seront adressés systématiquement aux services de la répression des fraudes et une action en justice engagée.