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Tomates et Concombres de France réagit à la modification des accords UE-Maroc

« Une fois de plus, les producteurs sont piétinés »

Après l'association des agriculteurs de La Rioja ARAG-ASAJA, c'est autour de l'AOPn Tomates et Concombres de France de s'insurger contre la modification, adoptée le 1er octobre par Conseil de l'Union européenne (sur proposition de la Commission), des accords UE-Maroc visant à réintégrer les productions agricoles du Sahara occidental dans le cadre des tarifs préférentiels en vigueur entre le Maroc et l'Union européenne. L'organisation dénonce une « inertie totale » de la Commission européenne face aux importations massives de tomates cerises issues du Maroc et du Sahara occidental.

« Madame Ursula von der Leyen aura-t-elle la même énergie à trouver une solution pour la pérennité de la filière européenne de production de tomates ? »
« Une fois de plus, les producteurs sont piétinés. Nos filières agricoles européennes restent la dernière roue du carrosse dans les relations commerciales que l'Union européenne entretient avec les pays tiers. Jamais, ces dernières années, la Commission européenne n'a pris la peine de nous consulter sur ses négociations agricoles avec le Maroc. Et encore moins d'envisager la moindre solution pour nous protéger face à l'afflux massif de tomates marocaines », déclare Pierre-Yves Jestin, président de l'Association d'Organisations de Producteurs nationale Tomates et Concombres de France. « Nous constatons que la Commission européenne a trouvé en un temps record un solution suite aux arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne du 4 octobre 2024 sur le Sahara occidental. Madame Ursula von der Leyen aura-t-elle la même énergie à trouver une solution pour la pérennité de la filière européenne de production de tomates ? »

Des importations massives de tomates marocaines
Entre 2012 et 2024, les exportations de tomates marocaines vers la France ont bondi d'environ 55 %, de 303 100 à 471 650 tonnes. La France est la première destination des exportations marocaines qui représentent 76,6 % des tomates importées en France en 2024. En 2023-2024, en grande et moyenne surface, la part des tomates cerises marocaines a augmenté pour atteindre 40 % des achats totaux, en même temps que la part des tomates françaises diminuait aux alentours de 60 % pendant le pic de production français. Dans le projet de décision du Conseil qui sera soumis à l'approbation du Parlement européen ces prochaines semaines, il est aussi spécifié que 82 % des tomates et melons produits au Sahara occidental sont destinés à l'export vers l'Union européenne. Il est vraisemblable que l'accord, s'il est confirmé, fluidifie encore plus ces flux déjà massifs qui déstabilisent le marché français en pleine saison de production.

« Cette situation se traduit, très concrètement, par des aberrations économiques et sociales sur le terrain. La semaine dernière encore, des producteurs français ont dû détruire des lots entiers de tomates cerises, faute de débouchés, alors même que les rayons de nos grandes surfaces étaient remplis de tomates cerises importées du Maroc. Ce type d'exemple illustre parfaitement le déséquilibre du marché et l'urgence d'une régulation conforme aux recommandations du rapport du Ministère de l'agriculture de janvier dernier ».

« Un silence assourdissant de la Commission européenne »
Alors que la problématique de la concurrence de la tomate marocaine est parfaitement identifiée par la Commission européenne, celle-ci n'a toujours pas proposé de piste de solution aux producteurs européens. L'Association d'Organisations de Producteurs nationale « Tomates et Concombres de France » demande à être reçue par Madame Ursula von der Leyen dans les plus brefs délais. Elle demande aussi que soit préparé a minima un plan de soutien à la filière européenne de tomates à la hauteur des fonds alloués au développement économique du Sahara occidental. En effet, ceux-ci serviront in fine en grande partie au développement de la filière de production de tomates de ce territoire. L'Association d'Organisations de Producteurs nationale « Tomates et Concombres de France » appelle enfin à une évolution des accords UE-Maroc tenant compte de l'évolution des marchés. Cette voie est la seule solution pérenne permettant un retour à l'équilibre des relations commerciales entre l'UE et le Maroc.

Pour plus d'informations :
Tomates et Concombres de France
[email protected]
tomates-de-france.com

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