Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber
Rapport de l'INRAE sur les alternatives aux néonicotinoïdes

« L’enjeu actuel est de maintenir la compétitivité et la productivité des filières »

Le 28 octobre dernier, l'INRAE a remis à la ministre de l'Agriculture un rapport sur les alternatives existantes à l'usage des néonicotinoïdes. Dans ce rapport, l'institut a examiné 6 filières : noisette, betteraves, pommes, cerises, figues, navet. Conclusion ? « Toutes sont fragilisées par le manque de solutions opérationnelles et disponibles pour la protection contre certains ravageurs ». Le défi consiste aujourd'hui consiste à maintenir la compétitivité et la productivité des filières.

« La filière noisette est soumise à une telle pression sanitaire qu'elle est au bord de la faillite »
L'INRAE constate constate que les 6 filières « sont fragilisées par le manque de solutions opérationnelles et disponibles pour la protection contre certains ravageurs, mais à des degrés divers et selon des temporalités différentes. » Concernant la betterave, les producteurs « sont soumis à des pressions de jaunisse qui sont très variables mais restées globalement modérées depuis 2020 ».

En pommes en revanche, « le puceron cendré est un problème récurrent qui semble de moins en moins bien contrôlé ». Le rapport indique que la production nationale est en baisse continue et reconnait des causes multiples à cette situation mais qu'il est toutefois avéré « que des échecs de protection se sont produits en 2023 et amplifiés en 2024 et 2025, entraînant un renforcement du programme de traitement. [...] Avec des coûts fixes importants en production et une maîtrise de plus en plus incertaine des insectes ravageurs, notamment des pucerons, les producteurs s'estiment en situation de fragilité.

Même son de cloche pour la filière figue avec la mouche Siba adipata ; les pertes engendrées peuvent atteindre jusqu'à 80 %.

Les filières cerise et noisette, elles, font face à des « espèces invasives particulièrement redoutables ». La Drosophila suzukii pour la cerise, et la punaise diabolique et le balanin pour la noisette. L'INRAE note que « Dans le cas de la cerise, l'invasion biologique est en train de provoquer une restructuration de la filière, avec des producteurs qui se désengagent et d'autres qui se spécialisent. La filière noisette, quant à elle, est soumise à une telle pression sanitaire qu'elle est au bord de la faillite », pour cette dernière le rapport parle d'une « situation financière extrêmement critique ». Sur la punaise diabolique « le contrôle de cet insecte a échoué lors des campagnes 2023 et surtout 2024, entraînant la coopérative vers une faillite possible. En 2024, la marge brute producteur est devenue négative (-1 721 €/ha, pour une moyenne de 1861 €/ha sur la période 2016-2019) et la perte cumulée par les producteurs sur cette récolte, au regard de la moyenne des 5 années précédentes, est de 12M€. »

Que préconise l'INRAE ?
« L'enjeu pour ces filières est de réussir à passer d'une stratégie d'assurance qui était basée sur des traitements préventifs systématiques à un mode de protection dans lequel les pesticides de synthèse sont moins performants et sont utilisés avec plus de modération », indique l'institut qui précise que « Chacune de ces filières est engagée dans une démarche de développement d'itinéraires de protection alternatifs, sous la pression de la réglementation et des retraits de matières actives [...] Pour autant, cette transition n'est pas achevée et l'enjeu actuel est de la réussir en maintenant la compétitivité et la productivité des filières ».

Pour ce faire, le rapport préconise de « Développer et systématiser les approches de prophylaxie, afin de diminuer les pressions de ravageurs ; développer des approches territoriales et interfilières, pour la lutte biologique, pour la technique de l'insecte stérile, pour la prophylaxie ; Construire des itinéraires de protection basés sur des approches combinatoires ; Traiter les questions relatives à la réglementation, d'une part pour sécuriser les filières qui dépendent toutes à des degrés divers (et totalement dans le cas de la cerise) de dérogations annuelles pour assurer la protection de leurs cultures, et d'autre part pour faciliter le développement du biocontrôle et favoriser les pratiques vertueuses ».

Un des autres leviers identifiés est également l'allègement de la prise de risque qui repose essentiellement sur le producteurs, via des 'des stratégies assurancielles'.

Pour plus d'informations :
INRAE
147 rue de l'Université
75338 Paris
Tél. : +33(0)1 42 75 90 00
inrae.fr

Articles connexes → See More