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Kiwi : une production française en légère hausse

La production française de kiwi affiche un volume attendu en légère reprise, selon le Bureau National Interprofessionnel du Kiwi (BIK), qui poursuit ses missions de défense de l'origine France, de promotion collective du kiwi français mais aussi de recherche et d'expérimentation.

© BIK

Une récolte française en progression de 10 %
La récolte 2025 française est en cours pour le kiwi Hayward. La production 2025 renoue avec une légère progression des volumes, et ce malgré des conditions hivernales 2024/2025 difficiles ayant entraîné des dépérissements et des débourrements hétérogènes. « La production est estimée cette année à 48 000 tonnes, soit +10 % par rapport à la campagne précédente. Mais nous aurons plus de certitudes mi-décembre, une fois le précalibrage réalisé », précise Adeline Gachein, directrice du BIK.

Les calibres, eux, seront hétérogènes, en raison des températures caniculaires de l'été, très variables selon les microclimats. Comme la récolte est en cours, les volumes arriveront progressivement sur le marché, avec un cœur de saison attendu entre janvier et mars. Concernant l'offre d'import, le kiwi néo-zélandais reste encore bien présent, tandis que les importations italiennes viennent de débuter.

© BIK
Le kiwi français en chiffres : 1 150 producteurs, 4 490 hectares, 3 bassins de production majeurs (le Sud-est, le Sud-ouest qui cultive 75 % de la production nationale et la Bretagne), 8e fruit préféré des français (avec une consommation de 4,2 kg par ménage et par an) et 6e espèce de fruit produite dans l'hexagone

La Base de Données Origine France contre la Francisation
Le BIK poursuit activement sa lutte contre la francisation. Une fraude à l'origine qui comme le rappelle l'association, déstabilise la filière de production et de commercialisation en entraînant mécaniquement une baisse des prix. « Entre 2018 et 2021, nous avons pu calculer que les fraudeurs commercialisaient 14 à 17 % en dessous du marché, ce qui avait entraîné les prix de commercialisation vers le bas. Nous avions également estimé le manque à gagner pour les producteurs de 88 millions € (simplement avec l'augmentation des prix bord verger) », indique la directrice. En 2019, deux sociétés avaient d'ailleurs été condamnées par le tribunal de Valence : 50 000 € d'amende pour la première (dont 10 000 € avec sursis pour son représentant) et 40 000 € pour la seconde (dont 8 000 € avec sursis). En 2020, à Privas, deux autres sociétés avaient également été sanctionnées.

Pour renforcer ces contrôles, le BIK s'appuie sur la Base de Données Origine France, un outil lancé en 2021, qui permet de caractériser l'origine France des kiwis par des analyses (aujourd'hui les limites de l'origine France sont consolidées, et l'usage des données est jugé fiable pour les échantillons français (bien classés à 99 %) et étrangers (bien classés à 72 %)).

Et face « aux inquiétudes de certains collègues européens concernant d'éventuelles fraudes à l'origine lors d'achats bord verger », le BIK indique avoir pris la décision de déclencher des contrôles sur les kiwis de la récolte 2025. « Les résultats de ces analyses seront en tant que de besoin transmis aux services d'inspection de la DGCCRF pour contrôle ultérieur, et engagement de poursuites », précise le BIK dans un communiqué.

© BIK

Une allégation nutritionnelle pour le kiwi
2025 marque une « avancée majeure » pour la filière : le 30 juillet dernier, l'Union européenne a autorisé une allégation santé pour le kiwi Hayward. Désormais, il pourra être indiqué officiellement que « la consommation de kiwis contribue à une fonction intestinale normale ». « Une reconnaissance scientifique et réglementaire rare, qui ouvre de nouvelles perspectives pour la valorisation de notre fruit », se réjouit le BIK. « Car tous les producteurs de kiwi pourront désormais communiquer sur cette allégation santé, dans un contexte européen d'une consommation insuffisante en fruits et légumes frais et de forte demande pour le kiwi ».

Un programme de communication triennal qui débute
En 2024, le BIK a obtenu un financement européen pour déployer un vaste programme de communication sur le marché français sur une période de 3 ans, jusqu'en avril 2028. Le programme s'articule sur une communication 360° avec un volet relations presse et partenariats avec des médias et créateurs de contenus, des campagnes digitales et publicitaires, des actions de promotions en points de vente et en restaurants, des événements gourmands à ne pas manquer. Pour la campagne 2025/2026, c'est le chef Christophe Adam, créateur de l'Éclair de Génie et des restaurants Dépôt Légal, qui mettra son image, son talent et sa créativité au service du kiwi français. Il proposera des recettes exclusives, pour démontrer la polyvalence du kiwi dans des créations aussi bien sucrées que salées.

Une recherche-expérimentation en kiwi toujours plus nécessaire
Face au changement climatique, à l'arrivée de nouveaux ravageurs mais également à la suppression des solutions phytosanitaires, les solutions techniques et agronomiques pour maintenir des itinéraires techniques viables sont aujourd'hui essentielles. A cette fin, le BIK mène la recherche-expérimentation en kiwi et a recruté deux ingénieurs recherche expérimentation en mars 2025. En plus de la Base de données Origine France, les travaux portent sur Les dépérissements des vergers de kiwi, qui continuent de s'étendre selon les conditions climatiques (la thèse réalisée au BIK pour en définir les causes et la recherche de solutions a été soutenue avec succès). Les travaux ont également permis de prouver qu'il est possible de surveiller l'évolution des dépérissements via la surveillance satellite, ce qui a fait l'objet d'une publication scientifique.

© BIKLe BIK poursuit également la lutte contre la punaise diabolique (Halyomorpha halys), qui a été accentuée par la mise en place du projet PACTE (un projet de recherche national avec 14 partenaires, un budget de 7,6 M€, enveloppe PARSADA, 2025–2029) qui ambitionne de mieux comprendre le ravageur et développer des méthodes de lutte agroécologiques.

Le projet de recherche PALFRUITSD'OCC, ensuite, qui explore le comportement du kiwi (variété Hayward) et de la vigne sous ombrières photovoltaïques dynamiques. L'expérimentation, lancée dans un verger commercial à Castelsarrasin, vise à évaluer les effets agronomiques et technico-économiques de ces nouvelles infrastructures, pour obtenir des références scientifiques inédites à ce jour en kiwi.

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