La saison espagnole de l'avocat a démarré avec les premières récoltes de variétés à peau lisse il y a quelques semaines et les premiers avocats Hass sont déjà récoltés dans les zones les plus précoces. Néanmoins, les marchés européens disposent actuellement d'un approvisionnement de bonne qualité en provenance de l'hémisphère sud, de sorte que les spécialistes de l'avocat tels que Montosa préfèrent attendre que le produit espagnol atteigne son niveau de qualité optimal ainsi qu'un plus grand calibre, à partir de la mi-décembre, bien qu'ils aient déjà commencé avec des produits biologiques.
« Nous allons commencer prochainement avec les premiers avocats bio d'Espagne car, malgré un taux de matière sèche un peu juste, nous avons des exploitations précoces qui répondent à nos paramètres de qualité et qui ont une empreinte carbone plus faible que ceux acheminés par avion depuis l'hémisphère sud », explique Thierry Athimon, directeur commercial de Montosa.
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« En revanche, pour l'avocat conventionnel, qui représente un volume beaucoup plus important, nous commencerons à partir de la mi-décembre et nous n'atteindrons pas le plein rendement avant la deuxième semaine de l'année prochaine. Dans les exploitations où nous avons traditionnellement des fruits d'assez gros calibre, pour le moment ils n'atteignent pas encore de gros calibre, bien que nous espérions que les récentes pluies abondantes favoriseront l'engraissement des fruits. Nous prévoyons également peu de petits calibres cette saison. »
« Il est compliqué d'aller à contre-courant alors que beaucoup ont déjà commencé avec l'avocat espagnol, mais en tant qu'experts en maturation, nous devons choisir le meilleur fruit disponible au meilleur moment, et dans ce sens, nous avons évidemment toujours une prédilection pour les produits nationaux. C'est en partie ainsi que nous avons gagné la confiance de nos clients. Notre philosophie est de construire des relations à long terme avec les producteurs et les clients finaux. »
« Nous constatons des rejets à destination de fruits en provenance du Maroc, par exemple, qui ne répondent pas à la qualité requise et qui, récoltés prématurément, ne mûrissent même pas, faute d'une maturité physiologique optimale. Cela ne profite à personne. Le processus de maturation doit être très fin afin de fidéliser le consommateur dans ses achats. Dans une même récolte, même sur un même arbre, chaque avocat peut mûrir de manière différente. »
Ainsi, à l'heure actuelle, « les meilleurs fruits viennent du Chili en termes de calibre et de matière sèche, bien qu'ils soient plus chers. Le Pérou a déjà terminé, même si certains conteneurs sont arrivés très tard. »
Bien que le secteur prévoie une récolte avec des volumes plus importants en Espagne, Thierry estime qu'il est encore trop tôt pour parler de pourcentages. En revanche, le marché est aujourd'hui calme en termes de demande. « L'offre des différentes origines s'est concentrée. Il y a encore des lots du Pérou, le Chili est en pleine saison et l'Espagne et le Maroc, entre autres, démarrent. De plus, la consommation n'est pas optimale à cette époque de l'année, puisqu'elle a tendance à baisser à partir de septembre, ce qui explique qu'il y ait plus de promotions et donc des prix plus bas. »
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Malgré tout, Montosa compte sur son guacamole pour qu'il n'y ait pas de gaspillage de fruits, car la production de ce produit nécessite de grandes quantités d'avocats. « Bien que nous essayions toujours de vendre le produit frais de la meilleure façon possible, lorsque l'offre est supérieure à la demande, nous avons recours à notre guacamole. De cette manière, nos plus de 3 000 producteurs et partenaires, tant à Malaga qu'en Amérique du Sud, peuvent vendre l'ensemble de leur production de manière digne. »
Montosa est très présent sur les marchés espagnol et français et continue à se développer à l'exportation. « Nous nous développons dans de nombreux pays européens tels que l'Allemagne, l'Italie, la Scandinavie et le Royaume-Uni. Notre objectif est de travailler consciencieusement avec la grande distribution afin de bien éduquer les consommateurs, en veillant à ce que les fruits mûrs et prêts à consommer arrivent sur les étals. Nous écartons les fruits qui ne se développent pas bien au cours du processus de maturation, ce qui est plus facile à gérer dans le cas des fruits nationaux. Parfois, dans les fruits importés, il peut y avoir jusqu'à 30 % de fruits qui ne mûrissent pas de manière homogène. Nous acceptons ces pertes mais nos clients exigeants apprécient ce savoir-faire. »
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