Sur les 40 à 45 000 tonnes de tomates produites chaque année en Tunisie, l'écrasante majorité relève du segment tomate cerise « olivette ». À l'intérieur de ce volume, la Roma – produite sur la côte Est – représente à peine 5 %. Un produit premium, dont la réputation tient autant à son mode de culture qu'à ses caractéristiques gustatives.
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La tomate Roma calibre 47/57 mm est stickée sous la marque « Parfums des Oasis » – Tunisia
Une tomate produite grâce à des sources géothermiques naturelles 
© Dole Chaque année, la région de Gabès produit et exporte près de 2 000 tonnes de tomate Roma. Une production premium, cultivée sous serres chauffées grâce à des sources géothermiques naturelles. Cette énergie renouvelable, utilisée en circuit fermé, permet de réinjecter l'eau dans le sous-sol, où elle se régénère en conservant sa richesse en sels minéraux. Mais ce sont surtout les sols sablonneux – caractéristiques de la zone – sur lesquels elle est cultivée ainsi que la proximité maritime qui confèrent à la Roma ses spécificités gustatives. « La tomate Roma a la particularité d'avoir une saveur légèrement salée et une chair très ferme. À titre de comparaison, elle se rapproche un peu de la tomate Casi espagnole », explique Robert Blanjoue, chef de produit chez Dole.
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Un produit de niche très prisé en France, en Tchéquie et aux Pays-Bas
Disponible cinq mois dans l'année, les premières exportations débutent dès la fin de cette semaine pour une mise en marché en semaine 49. « Elle est expédiée le vendredi et réceptionnée à Marseille le lendemain, ce qui garantit des conditions de fraîcheur optimales », précise Robert Blanjoue. Et si, d'ordinaire, la GMS représente 99 % des clients de Dole, la société commercialise cette référence auprès des grossistes spécialisés. « Le produit est présent dans tous les marchés de gros français, et est également très prisée en Tchéquie et aux Pays-Bas. C'est un produit de niche, à la fois pour sa qualité, ses volumes limités et sa période de commercialisation relativement courte, puisqu'elle n'est disponible que de novembre à mai. » Mais la Roma offre également une très bonne tenue : « En une semaine, elle atteint un rouge très vif garde sa fermeté. C'est une garantie de qualité mais aussi de suivi et qui nous permet de ne pas tout vendre immédiatement. »
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Surfer sur la qualité et l'attrait de la nouveauté
Dans un contexte de consommation atone, la Roma tunisienne pourrait bien tirer son épingle du jeu. « Le marché de la tomate est très bataillé. On observe une désaffection du consommateur pour les fruits et légumes, liée au pouvoir d'achat. Les allées sont vides, mais les rayons, eux, restent pleins », constate Robert Blanjoue. « Or la Roma, qui se distingue gustativement et visuellement (grâce à son stickage) va pouvoir bénéficier de l'effet nouveauté. Ensuite, le marché pourrait s'engorger et les cours se situer à un niveau intermédiaire entre ceux des origines Maroc et Espagne. Donc nous allons surfer sur l'attrait de la nouveauté et la qualité du produit sur les dix premiers jours ». La semaine de Noël la météo sera déterminante. « On pourra peut-être bénéficier de prix compris entre 1,20 et 1,50 €/kg si le marché se dynamise car la Roma est vendue sur les marchés de plein air donc s'il fait trop froid les ventes gèlent au sens propre comme au figuré. »
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