C'est avec une quinzaine de jours de retard que la campagne du litchi comme celle de l'ananas Victoria en provenance de la Réunion commence. Un retard généralisé à toute la production de fruits exotiques, provoqué par un hiver austral prolongé : « Le démarrage de campagne officiel aura donc lieu début décembre, au moment où les mises en place s'effectuent pour les fêtes de fin d'année », précise Jean-Marc Boyer de l'entreprise éponyme.
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Litchi : une belle campagne en perspective
Un retard qui finalement, pourrait apporter son lot d'avantages : « Concrètement, les volumes en litchi arrivent seulement cette fin de semaine pour une mise en place en ce début du mois de décembre. Ce qui veut dire que nous allons avoir une belle concentration de produit pour les fêtes de Noël. Il y a certes un déficit de 25 % en volumes par rapport au potentiel de production - une diminution induite par le cyclone qui s'est abattu sur l'Ile de la Réunion le 28 février dernier -, mais toujours moindre que les deux dernières années où nous avions perdu jusqu'à 75 % de la production. La campagne promet d'être belle à l'image de celle de 2022. Cette année, avec ce retard de production, nous pourrons aisément approvisionner nos clients en litchis au moment des fêtes, quand les autres années nous manquions de production à cette période charnière. Nous avons par ailleurs une bonne qualité de fruit, il a plu la semaine dernière ce qui est propice au grossissement du litchi. En revanche, la campagne étant décalée, nous aurons aussi des litchis début janvier, ce qui pose davantage de soucis étant donné qu'il y a toujours une dizaine de jours de décrochage en termes de consommation après les fêtes ».
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Afin de garantir l'approvisionnement en litchis à la fin du mois de décembre, l'entreprise Boyer prévoit, en complément du transport aérien, d'expédier 100 tonnes de marchandise par cargo. Cette opération, coûteuse, aura inévitablement un impact sur le prix final, qui restera toutefois plus raisonnable que ceux observés lors des précédentes saisons marquées par la pénurie.
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Ananas Victoria : une baisse générale de la production
Même constat pour l'ananas Victoria, qui arrive sur le marché avec une quinzaine de jours de retard. « Une mise en place début décembre nous permet là encore d'éviter la fin du mois de novembre, où la consommation est souvent impactée par le Black Friday. Le produit est attendu, le marché est sain, la qualité est au rendez-vous, toutes les conditions sont réunies pour faire une belle campagne sur le mois de décembre. Nous déborderons nécessairement sur janvier, ce qui est moins problématique pour l'ananas que pour le litchi étant donné que le fruit est moins sensible ».
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Côté qualité, l'ananas Victoria de l'Ile de la Réunion est toujours à la hauteur des attentes. En revanche, la production a plutôt tendance à baisser : « A notre niveau, nous avons toujours les volumes pour approvisionner nos clients car de nouveaux producteurs ont cette année adhéré à notre OP. Mais le souci se pose davantage à l'échelle de l'Ile. La diminution des aides à la plantation et à la production ainsi que la suppression des matières actives autorisées dans les produits phytosanitaires ont un impact sur le rendement. La production est donc en perte de vitesse. Nous faisons ce que nous pouvons de notre côté pour y remédier, notamment en augmentant la rémunération des producteurs pour laquelle nous nous battons tous les jours, afin de les encourager à croire en leur origine, qui reste aujourd'hui la meilleure sur le marché ».
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